
Cette citation n’est pas de moi. Que veut-elle dire ? Comme si j’imaginais toucher du doigt mon but, comme si je vivais intensément l’atteinte de mon objectif, alors ce serait plus fort que ma volonté ? Mais qui a écrit ça et sur quoi se base cette affirmation ? Eh bien, c’est Emile Coué en personne qui a écrit cette citation ! Oui, le fameux concepteur de la méthode Coué ! Bien avant la PNL et bien avant d’avoir découvert le circuit de la récompense du cerveau humain, Emile Coué avait compris par l’expérience qu’il suffit de leurrer son cerveau par l’imagination pour se mettre en mouvement vers un objectif. Il avait compris aussi qu’en imaginant ce qui provoque un plaisir intense, comme par magie, le cerveau s’illumine, il fonctionne mieux, il est imaginatif, il balaye d’un revers de main les difficultés et les risques. Comme si on avait pris un dopant ! Eh bien non ce n’est pas de la magie ! En agissant comme Emile Coué le suggère, on se provoque un shoot de dopamine, un puissant neurotransmetteur. Les sportifs connaissent bien ce phénomène, ils l’utilisent en préparation mentale.
Vous n’y croyez pas ? C’est donc normal que cela ne marche pas… En tout cas, c’est ce qu’on fait en coaching, entre autres. Et ça marche. Pour celles et ceux qui jouent le jeu. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
Pour l’anecdote, voici le livre d’Emile Coué que j’ai retrouvé dans la bibliothèque de mon grand père. « La Maîtrise de Soi-Même par l’autosuggestion consciente. » Il s’agit d’une nouvelle édition de 1935, soit 9 ans après la mort d’Emile Coué. Vous noterez la citation « Ce n’est pas la volonté qui nous fait agir, mais l’imagination. » Vous noterez aussi que le livre est usé, par le temps certes, mais à l’évidence, il n’est pas resté dans la bibliothèque. Les pages ont été tournées et retournées. Il a servi dans la famille… Il fait partie maintenant de ma bibliothèque.
Emile Coué est mort en 1926. La découverte du centre du plaisir du cerveau date des années 1950, jusqu’à découvrir ensuite la fonction de la dopamine comme neurotransmetteur en 1958. John Grinder et Richard Bandler ont mis au point la PNL en 1972. Autant dire qu’Emile Coué n’avait pas les éléments scientifiques et techniques pour étayer ses dires, mais il avait pourtant bien constaté par l’expérience un fonctionnement spécifique du cerveau humain qui donne des résultats probants. Maintenant que l’expérimentation a permis de valider un certain nombre de bienfaits du fonctionnement du cerveau, comment se fait-il qu’on n’apprend pas ça à l’école ! Et que beaucoup passent à coté toute leur vie d’un puissant levier pour se mettre en mouvement !
Que disait Emile Coué ? Il parlait du pouvoir de l’autosuggestion consciente (lire ou relire mon article sur le sujet). C’est l’idée selon laquelle nous avons en nous deux êtres absolument distincts, l’un conscient et l’autre inconscient ou plutôt non conscient. L’être conscient, c’est « la volonté » c’est ce que je veux, le verbe « vouloir. » L’être non conscient, c’est « l’imagination » c’est ce qu’on croit possible (ou pas), c’est le verbe « pouvoir. » Cette imagination nous fait toujours agir même, et surtout nous dit Emile Coué, lorsqu’il y a antagonisme entre notre volonté et notre imagination. Selon sa méthode dite « méthode Coué » :
- « Quand la volonté et l’imaginaire sont en lutte, c est l’imaginaire qui gagne toujours »
- « Dans le conflit entre la volonté et l’imagination, la force de l’imagination est en raison directe du carré de la volonté »
Comprenez-vous comment on peut rester planté là, longtemps ? Lorsqu’on imagine avoir « tout raté dans sa vie ! » même si pourtant on « veut » on ne « peut » pas ! CQFD !

Alors comment sortir de cette spirale infernale ? Le cerveau a une faille… Voici une image pour caractériser la différence notable entre l’être conscient et l’être non conscient qui nous habitent. L’être conscient est un adulte. L’être non conscient est un enfant de 5 ans, qui croit tout ce qu’on lui dit et qui ne sait pas faire la différence entre le passé, le présent et le futur. Il est donc facile, consciemment de le leurrer. Suivant le principe d’Emile Coué selon lequel « l’imagination peut être conduite » si vous parlez à votre être non conscient en lui faisant croire que votre objectif est atteint, que vous avez été capable de l’atteindre et que vous bénéficiez du plaisir intense procuré, alors votre non conscient va le croire et il va vous aider. C’est le principe du « yes, we can » de Barrack Obama.
Dans ces conditions, Emile Coué nous dit que « quand la volonté et l’imagination sont d’accord, elles ne s’additionnent pas mais se multiplient. »

Alors que se passe-t-il dans notre cerveau ? Le cerveau fonctionne avec des neurotransmetteurs. (Lire ou relire mon article sur le sujet). Ce sont des substances chimiques sécrétés par le cerveau pour agir sur lui-même. Ce sont des messagers chimiques qui transmettent la communication entre les neurones. Pour faire simple, ils améliorent le transfert des informations d’un neurone à l’autre. Entre autres, il en existe de 2 types, des excitateurs et des régulateurs, l’accélérateur et le frein pour bien conduire votre vie. Vous comprendrez que si vous conduisez le pied sur le frein, vous n’irez pas loin, tout en consommant beaucoup plus d’énergie, de quoi s’épuiser, le cycle infernal. Vous comprendrez aussi que si vous conduisez accélérateur bloqué à fond, vous irez droit dans le mur. Tout est affaire d’équilibre, donc, dans la production des neurotransmetteurs.
La dopamine, comme son nom semble l’indiquer, est un dopant, un excitateur donc. C’est Le neurotransmetteur de la motivation par la recherche du plaisir et de la jouissance. Par exemple, si le chocolat vous provoque un plaisir intense, rien que d’y penser, vous allez chercher votre dose dans le placard. C’est irrésistible. A vous rendre accroc à ce plaisir. Pour les drogues, la cigarette, le jeu, le sport et même le travail (oui oui ! si votre travail provoque un plaisir intense !) c’est la même chose. Le cerveau active alors le circuit de la récompense. Il devient créatif, la dopamine améliore le transfert des informations entre neurones. Il inhibe les peurs, puisque le plaisir est au bout. L’apprentissage est facilité. Puisque l’apprentissage améliore les capacités à atteindre l’objectif, il devient l’initiateur de la récompense, ce qui renforce le circuit de la récompense. Cette prise de conscience qu’on est sur le chemin de la récompense à venir va déclencher la satisfaction en anticipé, ce qui amplifie le phénomène. Vous comprenez mieux maintenant ce que disait Emile Coué « quand la volonté et l’imagination sont d’accord, elles ne s’additionnent pas mais se multiplient. » Comprenez-vous pourquoi, en processus de coaching, le coach accentue les strokes positifs à chaque victoire, même petite. Il amorce la pompe à dopamine. Les stokes positifs sont des marques de reconnaissance, des félicitations, des invitations à la célébration de joie d’avoir avancé vers son objectif par des « caresses psychologiques. » Redoutable d’efficacité ! Lire ou relire mon article sur l’effet Pygmalion, l’influence de la pensée sur les comportements et donc les résultats.

Et que nous dit la PNL ? John Grinder et Richard Bandler, concepteur de la PNL, n’ont en fait rien inventé ! Ils ont tout juste regardé le comportement des winners, ceux qui gagnent grâce à leur positive attitude. Ceux qui placent leur cerveau dans les conditions optimales de son fonctionnement. Plutôt que de tirer un boulet « j’ai tout raté dans ma vie, alors à quoi bon … » l’idée est de se servir de son cerveau comme une aide « je sais pas comment ça va l’faire, mais ça va l’faire ! » et surtout ancrer cette idée. Ancrer est un puissant outil de la PNL, comme la répétition d’Emile Coué. Pour influencer l’imagination, disait-il, il convient de répéter plusieurs fois par jour des phrases du type ‘ma confiance en moi s’améliore de jour en jour.' » En le répétant, on leurre le non conscient. C’est possible, « yes, I can !«
En coaching, nous avons des outils pour activer le circuit de la récompense. Pour les connaisseurs, ils auront repéré l’outil S.C.O.R.E où l’on fait vivre les Effets (le « E » de SCORE) de l’Objectif atteint (le « O » de SCORE). Et pour amplifier encore plus l’effet sur cerveau du client, on lui fait utiliser le présent et non pas le futur. Un autre outil aussi, les niveaux logiques Dilts ou de Bateson qui sont une déclinaison directe de la PNL. Les outils ne manquent pas… il ne reste qu’à les utiliser sur vous !
Alors, on commence quand la mise en action de votre imagination au service de votre objectif ? Contactez-moi
Bonjour,
Merci pour cet article riche en concepts, j’en ressors enrichi et grandi sur les manières qui sont à notre disposition pour mieux avancer vers nos objectifs!
J’avais déjà entendu à quel point notre cerveau inconscient ne fait pas de différence entre réel et imaginaire, et j’essaye déjà de l’utiliser avec des affirmations quotidiennes.
Pour ce qui est de la visualisation, j’ai plus de mal à vraiment ressentir mes objectifs réalisés jusqu’au point d’avoir de la dopamine…enfin, pas de manière très régulière. Auriez-vous des clefs pour cela?
Merci beaucoup et peut-être à bientôt,
Maxime
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Bonjour et merci pour votre commentaire. Concernant votre question « aurais-je des clés » pour vous faire ressentir vos objectifs réalisés, un processus de coaching professionnel est basé sur la formulation et l’atteinte d’un objectif. Seul, sans accompagnement professionnel, il est parfois difficile d’y parvenir. Je vous propose de me faire une demande sur la page contact.
Ensuite si vous le souhaitez, vous m’exprimerez votre demande oralement lors d’une séance gratuite. Je vous dirai si je suis le mieux placé pour vous accompagner. Si c’est le cas, je vous proposerai une stratégie d’accompagnement et une offre commerciale. Vous aurez alors tous les éléments pour vous décider d’accepter ou non. Bien cordialement
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Merci de votre réponse!!
Bien à vous,
Maxime
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