
« L’élève n’est pas un vase que l’on remplit, mais un feu qu’on allume. » On retrouve cette citation sous différentes formes et attribuée à de nombreux auteurs, notamment Aristophane, Coménius, Montaigne, Rabelais. Mais finalement l’idée est la même, rendre l’élève autonome, non dépendant de celui qui le forme. Il en est de même pour le coaching. N’attendez pas du coach qu’il remplisse votre tête de trucs et d’astuces comme le feraient des coachs autoproclamés. Non ! Attendez-vous qu’il vous fournisse une allumette de manière à ce que vous la craquiez et que le feu qui sommeille en vous se rallume. C’est comme cela que vous atteindrez votre objectif. Alors, allumer le feu en coaching, comment ça marche ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.


J’ai l’habitude de dire qu’il y a une similitude entre la pédagogie et le coaching. Du moins, la pédagogie telle que je la conçois et je l’ai appliquée durant 12 ans d’andragogie, la pédagogie pour adulte. C’est à dire l’accompagnement qui consiste à mettre l’apprenant en relation avec les savoirs à acquérir et non une transmission du savoir que le formateur serait censé détenir. Lire ou relire mon article sur la pédagogie.
Lorsqu’on transmet son savoir, on ne transmet que ce qu’on a retenu du domaine et on le transmet avec sa propre manière de l’avoir compris. De son côté, l’apprenant ne retiendra qu’une partie de que ce que vous savez et que vous saurez transmettre. Autant dire qu’il y a une perte en ligne importante. Alors que si le formateur met l’apprenant en relation avec le savoir, ce dernier aura accès à tout le savoir. Il se l’appropriera avec sa manière bien à lui d’aborder le domaine. Le formateur se positionnera en facilitateur de l’apprentissage. En coaching, c’est la même chose. L’intention du coach est de mettre le coaché en relation avec son objectif à atteindre grâce à ses propres ressources, particulièrement ses talents. En aucun cas, c’est de remplir un vase. Oui mais, comment procéder ? Je vais prendre l’image du triangle du feu.
Pour qu’un le feu se déclare, il faut réunir 3 éléments : le combustible, le comburant et l’énergie d’activation. Le combustible, c’est le bois, l’essence, le gaz. Le comburant, c’est l’oxygène de l’air. Et l’énergie d’activation, c’est une étincelle. Pour « allumer le feu » il faut ces 3 éléments. Alors quelle analogie avec le coaching ?

Votre combustible. Ce sont les ressources que chaque être humain détient parfois insoupçonnées très souvent sous utilisées. Il y a plusieurs raisons à cela. La méconnaissance de soi est la première cause de la sous-utilisation de ses ressources. Je fais allusion aux qualités et compétences bien sûr, mais surtout aux talents. C’est quoi « un talent. » Est-ce que cela ne toucherait QUE le domaine artistique ? Bien sûr que non ! Flaubert disait « Pour avoir du talent, il faut être convaincu qu’on en possède ! » Tout le monde a au moins UN talent, dont la définition est « une aptitude innée, naturelle et remarquable à exceller avec facilité. Autrement dit, c’est un don développé par un penchant naturel qui nous permet d’exceller dans une activité. » J’ai écrit un article sur le sujet, je vous invite à le lire ou le relire. Et pour illustrer ce qu’est un talent, j’ai écrit un autre article « donne-moi des exemples de talents. » Sûr, que vous allez vous reconnaître dans au moins un. En processus de coaching, le coach va vous aider à mettre le doigt sur vos talents de manière à les exploiter, par exemple en déterminant votre profil de personnalité. Et comme vous aurez mis le doigt sur ce qui est « naturel » pour vous, vous excellerez et vous allez éprouver du plaisir. Puisque la mise en oeuvre de votre talent vous sera naturelle, vous serez ainsi capable d’être autonome après votre processus de coaching ; la finalité du coaching « être autonome. »
Vos talents naturels sont votre combustible. Et comme ils sont naturels, votre combustible est inépuisable.

Le comburant, c’est le contexte d’utilisation de vos ressources. Le contexte n’est parfois pas favorable à leur épanouissement. Lorsque le détenteur de talents n’a pas la reconnaissance des autres, cela revient à jeter de l’eau sur les braises. Vous pouvez compter sur le coach pour souffler sur les braises. Comment fait-il ? Tout simplement en créant un contexte favorable, empathie, écoute active, bienveillance, cadre sécurisant, célébration de vos victoires même minimes. De quoi reprendre « confiance en soi. » Mais cela ne suffit pas. Le coach vous aidera à trouver vos ressources internes, on en a parlé avec votre combustible, vos talents notamment, mais aussi en vous aidant à trouver des ressources externes. Pour atteindre votre objectif, sur qui vous appuyer, quelles compétences seraient nécessaires d’acquérir et donc quelle formation faire etc.
La spécificité de notre espèce homo-sapiens est d’être capable de modifier son contexte. Créez les conditions autour de vous, pour faciliter l’utilisation de vos talents, votre combustible.

Et en dernier, l’étincelle qui va catalyser l’effet du combustible et du comburant pour déclencher l’embrasement. Il y a toujours une étincelle durant un processus de coaching. Parfois, tellement la mèche est mouillée par tant d’années de « à quoi bon ! » il faut plusieurs fois l’activer pour que la mèche commence à conduire l’étincelle jusqu’au combustible et au comburant. Un des moyens de rendre efficace cette étincelle, c’est de faire prendre conscience du lien qu’il y a entre son objectif et la satisfaction de ses besoins vitaux, lorsque l’objectif sera atteint. Sapiens marche aux besoins et particulièrement aux besoins vitaux, boire, manger, dormir bien sûr mais il y en a d’autres qu’il convient de déterminer chez chaque coaché, amour, reconnaissance, passion etc. Il s’agit de ses valeurs, c’est à dire ce qui est important pour soi. Une fois que le coach vous aura fait énoncer ce qui est important pour vous, vous pourrez dire si vos besoins sont satisfaits, pleinement, partiellement ou pas du tout. Lorsque le coaché aura identifié un besoin vital insatisfait qu’il est possible de satisfaire avec ses ressources, nait alors le manque. Comme un toxicomane qui cherche sa dose de plaisir, le cerveau du coaché va sécréter de la dopamine, un puissant neurotransmetteur, dopant naturel, qui favorise la transmission des informations dans le cerveau. Le cerveau active « le circuit de la récompense » pour aller chercher le plaisir. Et le cerveau s’illumine. Comme si le feu commençait à prendre !
Lire ou relire mon article sur « le circuit de la récompense du cerveau.«
Alors … on commence quand ? Contactez-moi, je fournis la boîte d’allumettes.