Connaissez-vous l’effet Pygmalion du psychologue Robert Rosenthal qui l’a démontré par l’expérience ? Vous en connaissez assurément au moins le principe. Exemple. On vous a rabâché que vous n’êtes pas doué et vous êtes sûr que vous allez rater ce que vous êtes en train de faire et… évidemment, ça rate ! Essayez sur votre enfant ou sur votre collaborateur dans le domaine professionnel. Dites-lui qu’il est nul et … évidemment, il le deviendra ! Ça marche aussi dans l’autre sens. Encouragez votre enfant ou votre collaborateur dans le domaine professionnel, en lui disant que vous voyez de l’amélioration et … évidemment, il s’améliorera. Vous en doutez ? En coaching, on utilise, entre autres, cet effet Pygmalion et … évidemment, ça marche à chaque fois ! « Donne moi un point d’appui et je soulèverai le monde ! » disait Archimède. L’effet Pygmalion est un puissant levier, dans un sens comme dans son contraire. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
L’histoire célèbre qui illustre l’effet Pygmalion est celle de Thomas Edisson, un brillant inventeur qui a plus de 1300 brevets à son actif. Alors qu’il était enfant, son maître d’école lui donne une lettre cachetée à donner à sa mère. En la lisant, sa mère se mit à pleurer. Le petit Thomas Edisson lui demande pourquoi elle pleure. Sa mère lui lit la lettre qui dit que son maître d’école pense que le petit Thomas est un surdoué et qu’il perd son temps à l’école. Sa mère le retire de l’école pour s’occuper de lui dans cet état d’esprit. Puis, il devient le grand inventeur qu’on connait. Une fois sa mère décédée, Thomas Edisson retrouve cette lettre, soigneusement rangée dans une boîte. Il l’a lit. Cette fois, c’est lui qui pleura. Il était écrit « Madame, votre fils est un déficient mental, nous ne l’accepterons plus à l’école, gardez-le à la maison. » Cette histoire illustre l’effet Pygmalion, c’est à dire comment la pensée agit sur nos comportements et comment elle influence nos résultats. Il suffit d’une personne en qui vous avez confiance et qui croit en votre génie pour que la magie s’opère. Mais en fait, ce n’est pas de la magie !
Pour illustrer l’effet Pygmalion, je vais vous donner un exemple issus d’un de mes processus de coaching et une image, celle du satellite en orbite géostationnaire… Drôle d’idée … ?!
Mon client et moi, nous en étions à la troisième séance. Le client me dit « j’ai l’impression qu’on tourne en rond ! » Notez le « on » … J’aurais pu prendre son affirmation comme une remarque de l’inefficacité de mon coaching … Non ! Pour deux raisons. Tout d’abord parce que le contenu d’un processus de coaching n’appartient qu’au client, le coach s’attachant au cadre. La seconde raison provient du fait que j’avais fait le même constat que lui. Nous bouclions sur ses croyances, limitantes pour le coup. Je bouclais, moi, sur mon questionnement et lui sur ses réponses aboutissant systématiquement à la même conclusion quelle que soit la question. Oui, en effet, nous tournions en rond, comme un satellite en orbite géostationnaire ! Dans ces conditions, difficile d’aller explorer qu’autres planètes ! Et alors… on fait quoi ?

Je lui ai alors répondu « Votre affirmation me laisse penser que vous avez progressé dans votre prise de conscience de la situation. » Silence … Mon intention était double. Alors qu’il pensait être immobile, comme figé, je le voyais moi en mouvement. Il venait de prendre conscience qu’il tournait en rond. Ma seconde intention portait sur la levée de ses freins issus de ses croyances limitantes sur lesquelles il tournait en rond. Nous avons alors travaillé sur cette trajectoire circulaire autour de ses croyances limitantes et le déclic s’est opéré. A la manière d’un satellite qui tourne autour de la terre, comme maintenu en orbite par l’attraction terrestre, le client tournait autour de ses croyances limitantes comme attiré inexorablement par elles. L’effet Pygmalion lui a donné l’impulsion nécessaire pour sortir de cette orbite et pour aller explorer d’autres planètes. Le fait de le voir en mouvement lui a donné l’impulsion qui lui manquait. En mécanique astronomique, on appelle ça « la vitesse de libération. » La vitesse issue de la petite impulsion qui permet de s’extraire de l’attraction terrestre et l’orbite géostationnaire. Cette image illustre la libération du client de ses croyances limitantes.
L’effet Pygmalion agit sur les croyances limitantes que l’on a tous. Les croyances limitantes sont celles qui plombent nos actions. Du style « à quoi bon, ça va rater … » Durant un processus de coaching, le coach a l’intention systématique de mettre son client en mouvement vers son objectif en le libérant de ses freins, constitués par ses croyances limitantes sur lui-même. A partir du moment où le rapport collaboratif est établi, c’est à dire que le client a confiance en son coach, l’attention que lui porte le coach va agir sur son comportement et donc ses résultats. Lui dire qu’il a progressé, l’invite à progresser. Lui dire qu’on croit en ses capacités, l’invite à y croire. Lui dire qu’il a des talents, l’invite à les découvrir et les utiliser. Lui dire que ce qu’il voudrait est possible, l’amène à le rendre possible. La pensée agit systématiquement sur les comportements et donc sur les résultats.
On a l’habitude de dire qu’un coach n’influence pas son client. Oui, assurément, sur le contenu. Mais par sa posture, le coach influence le client sur sa mise en action et donc sur les résultats de son client. C’est même intentionnel. Et puisque le client est là, dans un cabinet de coach, il est non seulement consentant, mais demandeur ! A force de boucler sur ce type de raisonnement, cela devient même une constante chez le client. Il est alors capable seul de se donner lui-même l’impulsion. Comme autonome, la finalité du coaching.
Personnellement, j’utilise l’effet Pygmalion sur moi-même. J’aborde systématiquement les processus de coaching que j’anime dans cet état d’esprit « je ne sais pas comment ça va l’faire, mais ça va l’faire ! » Ça vous dirait de vous extraire de l’orbite sur laquelle vous êtes bloqué ? Je vous invite à aller explorer d’autres planètes et sécurisant le trajet. Ça s’appelle « le coaching » ! Contactez-moi !
