Vous pensez qu’il est difficile d’imaginer l’avenir ? L’avenir en général, oui, sans doute. Par contre, vivre au présent ce qui n’est pas encore arrivé en imaginant les bienfaits de l’atteinte d’un l’objectif, vous devriez en être capable. Pourquoi ? Parce que c’est une spécificité du cerveau de Sapiens. Sapiens est le seul être vivant et le seul des hominidés depuis l’homoerectus il y a 2 millions d’années, à détenir cette capacité « imaginer ce qui n’existe pas. » Et ça, ça change tout ! Mais parfois seul, c’est difficile aussi.

C’est sur cette capacité innée que votre coach va s’appuyer pour vous aider à vous mettre en action. Votre coach a des outils pour ça. Dans cette image ci-contre, les outils du coach sont la longue vue pour vous aider à vous projeter. Mais pour que ça marche, il faut encore analyser ce qu’on voit dans la longue vue pour que ce soit efficace à l’atteinte de l’objectif. Alors comment ça marche ce que nous avons entre les 2 oreilles et derrière les yeux ? C’est ce que je vous propose de « voir » aujourd’hui… projetez-vous dans une séance de coaching !

On peut schématiquement scinder un processus de coaching en 4 parties distinctes. La première étape consiste à accueillir la demande, déterminer si le coaching est la discipline la mieux adaptée puis à l’exploration de la situation insatisfaisante. La seconde étape, c’est la détermination et la formulation de l’objectif de coaching. Sans objectif clairement formulé, pas de coaching possible. La troisième étape est la mise en action du coaché pour atteindre son objectif. La dernière étape consiste à mesurer le degré d’autonomie du coaché, la finalité du coaching, avant de mettre fin au processus. Mais voilà … Une fois avoir déterminé son objectif, comment se mettre en action ?

C’est souvent là que « ça coince » ? Le passage à l’action ! Et c’est là que le coaching prend toute sa dimension par « la mise en perspective de l’objectif. » Le coach va faire en sorte que le coaché se projette. Oui, mais alors « se projeter » ça veut dire quoi ? Et pourquoi c’est si important pour la mise en action ? Et comment faire pour se projeter ?

« Se projeter » c’est avoir la capacité à imaginer, voir, ressentir, entendre, bref percevoir par tous ses sens une situation satisfaisante qui n’existe pas mais comme si vous la viviez réellement. Comme je le disais en introduction, le cerveau de Sapiens est le seul à détenir cette capacité à imaginer ce qui n’existe pas. Yuval Noah Harari le décrit dans son livre Sapiens, « imaginer ce qui n’existe pas » est la première révolution de Sapiens, qu’il a nommée « la révolution cognitive. » C’est ce qui a définitivement sorti Sapiens du règne animal parce que ce fut le détonateur de l’association d’individus qui ne se connaissent pas autour d’ordres imaginaires. Aussi, les adeptes du mythe de la bipolarisation du cerveau le décrivent ainsi. C’est grâce au cerveau droit dit « créatif » qu’on est capable d’imaginer ce qui n’existe pas. Mais il y a aussi une autre caractéristique du cerveau qui va favoriser le passage à l’action.

C’est « le circuit de la récompense » du cerveau qui a été découvert chez les animaux puis chez Sapiens évidemment. Il est aussi appelé « le centre du plaisir. » C’est un ensemble de circuit neuronaux qui lorsqu’ils sont activés provoquent du plaisir et la sécrétion de la dopamine, un neurotransmetteur qui est un dopant naturel, comme son nom semble l’indiquer. La dopamine est un dopant naturel au passage à l’action après avoir visualisé le plaisir à portée de main. La dopamine dope la motivation. Le plus intéressant c’est que lorsqu’on a fait vivre ce plaisir intense au sujet, ce dernier est en capacité d’auto stimuler cette région du cerveau pour provoquer le plaisir. On devient accroc au plaisir. Ce qui décuple la motivation à obtenir le plaisir, c’est une addiction. Vous l’avez compris, le coach active aussi ce circuit de la récompense pour vous faire atteindre votre objectif. Mais comment ?

Eh bien tout simplement en alliant ces deux caractéristiques du cerveau, la capacité à imaginer ce qui n’existe pas et l’activation du centre du plaisir du cerveau. Une fois l’objectif clairement exprimé, le coach va proposer au coaché d’imaginer l’objectif comme pleinement atteint. Et il va lui demander de décrire un cheminement de 6 étapes successives qui ont pour but d’activer le centre du plaisir. Et pour que ce soit encore plus efficace, le coach propose au coaché d’utiliser le temps présent, « comme si » l’objectif était atteint. Pour les initiés, c’est la méthode dite « rétrograde. » L’utilisation du présent permet d’activer également un principe décrit par Emile Coué, « l’autosuggestion consciente. » Lire ou relire mon article sur « le pouvoir de l’autosuggestion consciente.« 

Les 6 étapes successives sont les suivantes (pour les initiés, il s’agit de la méthode dite de « Bateson » son concepteur.)

• La description détaillée, la plus détaillée possible, de son environnement, avec l’activation de tous les sens, pour activer les émotions (le centre du plaisir). Que voyez-vous, que ressentez-vous, qu’entendez-vous etc.
• La description de ce que la coaché fait une fois l’objectif atteint, ce qui provoquera la mise en action, par la répétition de ce qu’il a imaginé. Les recherches sur le cerveau humain ont démontré que le cerveau active les mêmes centres lorsqu’il imagine un geste que lorsque le sujet le réalise réellement. Les sportifs connaissent bien cette capacité. Dans notre cas, en imaginant ce qu’il fait, la réalisation effective des gestes sera facilitée. Des études ont montré qu’entre la visualisation de l’objectif et la visualisation du processus qui permet de l’atteindre, c’est bien la visualisation du processus qui est le plus efficace pour atteindre l’objectif. Il est important donc de passer de temps sur cette étape.
• La description des capacités et compétences qu’il met en oeuvre pour faire ce qu’il fait. L’intention est d’identifier les capacités et compétences qu’il va falloir travailler avant l’atteinte de l’objectif.
• La description des valeurs satisfaites, encore une fois, on active le centre du plaisir, le plaisir de voir satisfait ce qui est important pour soi.
• La description de sa nouvelle identité, on appuie ainsi sur l’image que l’on a de soi qui contribue à l’estime de soi et à la confiance en soi.
• Et enfin la description du collectif auquel le coaché appartient maintenant (notez l’usage du présent !) une fois l’objectif atteint. Vous l’avez compris on active ainsi la valorisation du regard des autres et l’appartenance aux personnes qui réussissent. Je suis un winner ! Une autosuggestion consciente.

L’exercice nécessite une mise en condition dans un environnement calme et serein facilitant l’introspection par la détente. Le recentrage sur sa respiration ventrale notamment facilite le passage en « état de conscience modifiée.« 

On peut aussi proposer de fermer les yeux pour mieux se projeter, les images imprimées par le cerveau facilitent la motivation à atteindre l’objectif. L’exercice cultive le sentiment de certitude ; ce qu’on veut est maintenant possible, puisque mon cerveau l’a vécu. On leurre ainsi le subconscient (Lire ou relire mon article sur le pouvoir de l’autosuggestion consciente). L’exercice facilite ainsi le passage à l’action qui semblait auparavant impossible. Il y a un lien direct entre la visualisation de l’objectif atteint et le ressenti du plaisir engendré d’une part et la mise en action d’autre part. Le coaché fait en sorte que sa visualisation ancrée dans le cerveau devienne réalité. Une fois cet exercice réalisé, le coaché est en capacité de s’auto stimuler de manière autonome, à la recherche du plaisir, comme le toxicomane qui va chercher sa dose, mais là c’est un dopant naturel, la dopamine sécrétée par le cerveau lui-même.

Néanmoins, « se projeter » ne suffit pas, évidemment. On fait sauter un verrou certes, mais l’engagement du coaché reste l’élément déterminant. Il y a toujours un passage à vide dans un processus de coaching. En cas de baisse de régime, le coach réactive périodiquement « le centre du plaisir » évoqué précédemment. Comme une piqûre de rappel …

Si vous avez envie de percevoir votre avenir de manière à le rendre possible, le coaching professionnel est adapté, je fournis la longue vue. Contactez-moi.