Durant votre construction identitaire, votre contexte agit comme un aimant

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Dans mon livre « Comprendre la Spirale Dynamique pour mieux l’utiliser » je fais souvent allusion à Ken Wilber. Dans son livre « une brève histoire de tout » qui décrit son concept de Vision Intégrale, il apporte des compléments au modèle de la Spirale Dynamique. Notamment, il souligne que « Ta culture est un aimant pour ton développement personnel.  » Il veut dire que les parents accompagnent leur enfant, certes, mais aussi ils influencent leur développement. C’est logique, ils l’attirent vers « leur culture » à la manière d’un aimant. Mais ils l’attirent aussi jusqu’à leur culture, c’est-à-dire sans permettre d’aller au-delà. Suivant comment les parents se positionnent, l’aimant agit alors comme un bridage. Dans mon livre, j’illustre ce point par des exemples de contexte d’éducation des enfants. Mais sachez que c’est la même chose en management, en politique, en coaching, bref dans tous les domaines de l’accompagnement du changement.

Alors comment fonctionne cette attirance qui peut brider ? Et donc, comment doit se comporter celui qui accompagne, pour ne pas brider le développement de celui qu’il accompagne ? Comment la compréhension de la Spirale Dynamique peut-elle m’aider à me positionner, moi, accompagnant ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Mon article illustre de récents événements tragiques français. Le modèle de la Spirale Dynamique permet de comprendre le fonctionnement du cerveau de l’Homo sapiens et donc ses comportements, de quoi déterminer des pistes d’accompagnement du changement.

C’est ça « Comprendre la Spirale Dynamique pour mieux l’utiliser.« 

Mon livre en version ebook et en version livre.

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Le concept de la Spirale Dynamique nous apprend que l’Homo sapiens a évolué par niveaux d’existence successifs, c’est-à-dire par des systèmes de valeurs successifs après avoir régler des crises existentielles. L’enfant qui nait aujourd’hui, passe par exactement les mêmes étapes de développement et dans le même ordre. Quand on sait ça, c’est de nature à améliorer l’éducation des enfants, non ? L’enfant se transcende alors successivement par des modes de pensée qui s’enchaînent exactement dans le même ordre que l’évolution de l’Homo sapiens. Il commence par le mode de pensée « archaïque » puis « tribal » et enfin « égocentrique. » Il commence à pouvoir vivre en société lorsqu’il se transcende ensuite en mode de pensée « absolutiste et dogmatique » c’est-à-dire après avoir intégré les règles de l’école et de la société en général. Puis vient la crise de l’adolescence avec le mode de pensée « matérialiste » de satisfaction de ses besoins individuels. Etc.

L’évolution des modes de pensée par Ken Wilber

Mais jusqu’à quel stade de mode de pensée, l’enfant arrête-t-il sa construction identitaire ? Eh bien, il s’arrête au mode de pensée du contexte dans lequel il est baigné, le plus souvent le contexte familial. Voir l’image du début d’article.

Prenons l’exemple que je cite dans mon livre. Imaginez une famille qui est dans un niveau d’existence BLEU en mode de pensée dogmatique, par exemple, avec une culture religieuse rigoriste marquée. Si l’enfant se découvre une attirance sexuelle vers l’homo sexualité, il y a fort à parier que le contexte familial va brider cette attirance. C’est en cela que le contexte de construction identitaire agit comme un aimant. Il l’attire puis le bloque au niveau d’existence atteint. La violence coercitive du niveau d’existence BLEU s’exprime, alors. Dans ce niveau d’existence, l’application du dogme passe avant le respect de la vie humaine. Où plutôt, comme l’évangélisation concourt au salut de l’Humanité, les infidèles n’ont pas leur place dans ce contexte. Le BLEU légitime le recours à la violence. Vous en conviendrez, c’est un paradoxe avec les valeurs humanistes des religions monothéistes, « tu ne tueras point. » Les paradoxes sont une spécificité du fonctionnement du cerveau de l’Homo sapiens. Dans ce cas, le meilleur (– les valeurs humanistes –) et le pire (– par la croisade –) se confrontent en même temps ! De récentes actualités tragiques françaises illustrent ce contexte.

Prenons un autre exemple d’un enfant qui est élevé uniquement par sa mère qui fait les 3×8. Cet enfant va rapidement se retrouver être plutôt encadré par les gangs de quartier, où le sans foi ni loi règne, c’est le niveau d’existence ROUGE, égocentrique. Il lui sera alors impossible d’accéder au niveau d’existence BLEU de l’intégration des règles de la vie en société. Ce contexte agit alors comme un aimant. Son contexte de construction identitaire l’a fait évoluer jusqu’à ce mode de pensée ROUGE, mais il l’a bridé, sans pouvoir se transcender au-delà, vers le BLEU. La violence égocentrique s’exprime alors chez l’individu. Puisque cette vision du monde ROUGE cible la satisfaction de ses propres besoins, coûte que coûte, la vie humaine ne compte pas. De récentes actualités tragiques françaises illustrent aussi cet exemple.

De ce constat, on comprend que suivant le niveau d’existence et donc suivant le système de valeurs atteints par les parents, l’enfant va être attiré vers cette vision du monde qui va ensuite le brider.

Quand on sait que la société française est en cours de transcendance entre le niveau d’existence ORANGE vers le VERT, il y a donc encore peu parents transcendés en VERT qui intègre, certes, les 5 niveaux d’existence précédents. On pourrait alors imaginer que le niveau d’existence VERT a suffisamment d’ouverture au monde pour éviter le bridage des enfants. Eh bien non ! Comme je l’explique dans mon livre, les 6 premiers niveaux d’existence par lesquels l’Homo sapiens s’est transcendé sont tous antagonistes entre eux. En voici quelques exemples.

La vision égocentrique ROUGE sans foi ni loi s’oppose frontalement aux règles rigoristes du niveau d’existence BLEU. S’étant émancipé, le nniveau d’existence ORANGE intègre certes les règles du niveau d’existence BLEU, mais s’affronte à ses atteintes liberticides. Le VERT exècre le niveau d’existence ORANGE qui a pillé la planète par ses excès et qui a créé des discriminations inacceptables. Chaque vision du monde, chaque système de valeurs, chaque niveau d’existence combat les autres avec l’émergence d’excès. Comprenez-vous maintenant la complexité du monde atteinte aujourd’hui avec ces 6 visions du monde radicalement opposées ? Parmi les 6 premiers niveaux d’existence, quelle que soit la vision du monde des parents, elle va conditionner l’enfant par des croyances fortes, en totale opposition avec les autres visions du monde. Dans ces conditions, on éduque nos enfants en mode combat.

Alors comment se positionner quand j’accompagne quelqu’un ? Et notamment, comment me positionner en éducation des enfants pour les préparer au monde complexe d’aujourd’hui ?

Vous pourrez extrapoler en management, en politique, en coaching ou autre, c’est le même raisonnement. Pour cela, il faut comprendre le raisonnement de Clare Graves dans ce qu’il appelle « le saut majeur de conscience. » Puisque les 6 premiers niveaux d’existence ont tous réglé les crises existentielles de leur niveau précédent, c’est donc qu’ils ont tous du BON pour l’évolution de l’humanité. Mais puisque les 6 niveaux d’existence créent, chacun, leur crise existentielle, c’est qu’ils aboutissent tous à des excès de comportement de l’Homo sapiens. Ils sont donc tous MAUVAIS… en même temps.

LES 6 PREMIERS NIVEAUX D’EXISTENCE SONT TOUS

BONS ET MAUVAIS, EN MÊME TEMPS !

Tout en étant dans un des 6 premiers niveaux d’existence, celui qui accompagne n’a pas conscience de cela. Il pense que sa vision du monde et son système de valeurs est le BON ! Et que tous les autres sont MAUVAIS ! Il va donc conditionner, inconsciemment, celui qu’il accompagne avec sa vision du monde et le conditionner sur le BIEN / le MAL. C’est comme cela que se combattent les courants de pensées du capitalisme, du marxisme, du nationalisme, de l’écologisme, du wokisme sans parler des religions qui se terminent en « isme » également.

Alors que celui qui s’est transcendé au-delà du niveau d’existence VERT, c’est-à-dire en JAUNE, a pris conscience que pour aborder la complexité du monde d’aujourd’hui, le combat est une impasse et qu’il convient de ne prendre que le MEILLEUR de tous les niveaux d’existence en laissant de côté le PIRE. Dans cet état d’esprit, celui qui accompagne en JAUNE est le seul à pouvoir comprendre les comportements déviants de celui qu’il accompagne. Celui qui accompagne en VERT, par exemple, combat les comportements déviants, suivant sa logique du bien / du mal. Dans ces conditions, il conditionne l’enfant au combat.

Si vous avez envie d’en savoir plus, mon livre de 197 pages décrit ce que je viens d’exposer en quelques paragraphes. Venez en discuter de vive voix, les jeudis de 18h à 19h. Les liens se trouvent en début d’article.