
Bien sûr que pour entreprendre, il est nécessaire d’avoir un minimum de capacités pour éviter de s’engager dans une issue prévisible, l’échec. A contrario, si j’attends d’être pleinement capable pour faire, je risque d’attendre longtemps. On se trouve souvent de bonnes raisons pour ne pas entreprendre. « Je ne suis pas capable » ou « je ne suis pas à la hauteur » ou « si je me plante, que vont penser les autres » etc. autant de manque de confiance en soi ou de manque d’estime de soi voire les deux. Pour se décider à se lancer, y aurait-il d’autres questions à se poser avant d’entreprendre quelle que soit l’issue de votre action ? Je n’ai pas la prétention de détenir toutes les questions à se poser. Néanmoins, quelles seraient les questions qu’un coach pourrait vous poser pour vous aider à faire le premier pas ? Qu’est ce qui, dans un processus de coaching, déclenche « le déclic » pour entreprendre ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
Quand une personne a du mal à s’engager et agir, on entend souvent la phrase fourre tout « Je manque de confiance en moi ! » Alors que pourtant c’est au travers de ce que l’on fait qu’on se construit sur au moins deux notions essentielles :
- « Se sentir CAPABLE de. » Ça c’est la définition de la confiance en soi
- « Se reconnaître de la VALEUR » c’est à dire être quelqu’un de « VALABLE. » Ça c’est la définition de l’estime de soi.
Vous allez me dire « oui mais pour entreprendre, il faut se sentir CAPABLE de. Et pour être CAPABLE de, il faut avant se reconnaître de la VALEUR. Et pour se se reconnaître de la VALEUR il faut avoir fait quelque chose. » Comme la poule qui a fait l’oeuf ou l’oeuf qui a fait la poule. Par où commencer ?
La réponse à cette question se trouve dans une citation de Gandhi. « Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses. » Gandhi utilise aussi le verbe « faire. » Par cette citation, il nous dit que le résultat de notre action sera sans doute minime mais qu’elle revêtira pour l’acteur de l’action un caractère vital. L’essentiel est dans le faire. Déjà pour vous constituer un passé actif sur lequel vous pouvez juger de votre valeur. « Oui mais si j’ai échoué ? » allez vous me dire ? Qui parle d’échec ? Parlez de tentative infructueuse qui constitue un élément essentiel de LA CONNAISSANCE DE SOI, à savoir, ce sur quoi je dois m’améliorer pour me sentir « CAPABLE DE. » Commencez-vous a entrevoir le mécanisme de la confiance en soi qui repose sur le verbe « faire » ?
La confiance en soi se construit grâce à la connaissance de soi et l’estime de soi combinées. La connaissance de soi permet de connaître ce dont je suis CAPABLE. Si j’entreprends ce sur quoi je suis CAPABLE, alors je réussis. Si je réussis, je peux célébrer une victoire, même minime, ce qui contribue à commencer à me construire l’estime de moi-même. J’ai amorcé la pompe à l’estime de soi. Et par voie de conséquence, ce qui alimente la confiance en soi. Et si j’échoue, j’alimente ma connaissance de ce sur quoi je dois m’améliorer. Et en m’améliorant, j’alimente la confiance en soi pour une autre tentative. J’ai amorcé la pompe à la confiance en soi.
Le schéma ci-dessous retrace comment alimenter la confiance en soi. Suivez les flèches !

Alors, il convient bien sûr de se poser la question « suis-je capable de faire ? » avant d’entreprendre, c’est nécessaire mais pas suffisant. Parce qu’à la première difficulté, on risque de rester planté là. Et tout est à refaire. Alors il convient d’anticiper les conséquences de son engagement à agir. Sans être exhaustive, voici une liste de questions qu’un coach pourrait vous poser ?
- « Quels sont les avantages et les inconvénients de ne rien faire ? Quels sont les avantages et les inconvénients de faire ?«
- « Quels risques imaginez-vous, y compris le pire ? Quelles parades imaginez-vous pour limiter les conséquences ?«
- « Avant d’envisager une action vers votre objectif final, quel serait le premier objectif intermédiaire qui y contribuerait ?«
- « Qu’êtes-vous disposé à mettre en œuvre en matière d’engagement au regard du bénéfice escompté ?«
- « Quelle durée prévoyez-vous pour un engagement total ?«
- « De quoi êtes-vous prêt à vous passer pour vous concentrer sur votre objectif à atteindre ?«
- « Qu’envisagez-vous comme impact de votre engagement total sur votre entourage, votre famille notamment ? »
- « Jusqu’où êtes-vous prêt à perdre avant de gagner ?«
- « Jusqu’où êtes-vous prêt à perdre avant de renoncer ?«
- « Et si vous réussissez, qu’imaginez-vous être devenu ? A quel groupe de personnes appartenez-vous maintenant ?«
- Etc.
Bref, toutes les questions tournent autour de la motivation. La motivation est « un processus, c’est à dire un enchaînement d’actions ordonnées, d’inscription dans la durée de l’engagement total et efficace de l’individu pour obtenir un résultat. » La motivation, c’est avant tout la prise de conscience d’un besoin issu d’un manque qui vise à obtenir un plaisir, éliminer une souffrance ou maintenir un équilibre. C’est ça qui va motiver. Si les actions simples d’adaptation ne permettent pas de réduire le manque, alors la fixation de l’objectif est la seconde étape déterminante pour faire naître la motivation. C’est surtout l’identification du résultat prévisible et de la satisfaction d’un besoin qui est déterminant pour faire naître la motivation à agir. L’analyse du risque d’échouer, ce sont les questions précédentes qui permettent d’y répondre, précisément jusqu’où je suis prêt à y mettre les moyens.
Dans ces conditions, je n’ai aucun regret de ne pas avoir fait, puisque si je ne l’ai pas fait c’est parce que j’avais de bonnes raisons de ne pas le faire, MES bonnes raisons. Et si je ne suis pas parvenu, je n’ai aucune raison d’avoir de regret, puisque j’ai tenté.
Pour créer la motivation à agir, les questions à se poser tournent autour des 7 leviers de la motivation ci-dessous que j’ai déjà développés dans un autre article (que je vous invite à lire ou relire) :
- La satisfaction d’un besoin et le sens qu’on trouve à sa motivation
- Le soutien d’un groupe et le sentiment d’appartenance associé
- La croyance en ses capacités
- Le progrès dans l’amélioration de ses capacités
- La joie et le plaisir de progresser vers son objectif
- L’engagement que l’on focalise sur son objectif
- La pleine autonomie dans le déploiement de sa motivation
Comme disait Voltaire « L’Homme est né pour l’action, comme le feu tend en haut et la pierre en bas » et « Le premier pas, mon fils, que l’on fait dans le monde est celui dont dépend le reste de nos jours. »
Il est des principes qui crée la motivation à agir comme « Vous n’êtes pas responsable de tout ce qu’il s’est passé dans votre vie. Mais vous êtes responsable de ce que vous en faites. » Le plus dur dans l’action est toujours le premier pas. Après tout découle. Alors, on commence quand ? Contactez -moi.

Bonjour,
Merci beaucoup pour votre article d’une grande profondeur et d’une grande richesse! J’avoue que je découvre dans un tout bien formulé tous les ingrédients dont j’avais déjà entendus de manière éparse pour une bonne motivation et une bonne confiance en soi.
J’adore votre manière de définir le passage à l’action régulier, même minime, pour créer un cercle vertueux menant à la confiance et à l’estime de soi! C’est un peu ce que j’applique dans ma vie pour apprendre à être plus à l’aise avec les femmes en ce moment. Toutefois, je vous avoue que j’ai encore du mal, malgré mon passage à l’action, à passer le palier de la séduction.
A bientôt,
Maxime
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