Préférez-vous une personne qui a des réponses ou une personne qui a des questions ?

Après cette période de pause estivale, je reprends la publication des posts sur mon blog qui n’a pas d’autre intention que de promouvoir le coaching. Mon blog a plus de 250 articles sur des sujets divers. Tapez un mot clé, vous trouverez MA réponse à ce mot clé traitée dans plusieurs posts. Par exemple, « confiance en soi. »

Venons-en au sujet d’aujourd’hui, préférez-vous une personne qui a des réponses ou une personnes qui a des questions ? Bizarre comme « question » non ? En tout cas, à cette « question » un certain Albert Einstein avait une posture. Il disait « N’écoutez pas la personne qui a les réponses. Écoutez la personne qui a les questions. » Il faut avouer que ce n’est pas intuitif comme posture. A priori quand on est face à une problématique, naturellement, on rechercherait plutôt quelqu’un qui aurait la réponse ou la solution. Le cerveau humain cherche toujours la facilité. Il n’est pas fainéant de nature, mais comme c’est l’organe qui de loin brûle nuits et jours le plus d’oxygène, de sucre et d’eau, il est programmé à l’autonomie. Moins, il en fait, plus ça contribue à l’économie d’énergie.

Eh bien non ! Einstein a bien raison, il est préférable d’avoir devant soi une personne qui a des questions. J’en ai encore eu la preuve avec ma superviseure, récemment. Elle avait des questions plus que des réponses à mes problématiques. Et personnellement, j’ai préféré ! Parce que c’était non seulement ce que j’attendais, mais ce fût plus efficace à la réinterrogation de ma pratique et reproductible puisque c’était moi qui était à la manoeuvre de mes solutions. Et quel que soit le domaine, c’est applicable. Un génie ce Monsieur Einstein ! Pas que pour casser un noyau atomique, mais pour casser aussi des préjugés ! C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

A sa manière, Socrate le disait déjà, il y a 2400 ans, « Les gens qu’on interroge, pourvu qu’on les interroge bien, trouvent d’eux-mêmes les bonnes réponses. » Quelle est la différence de posture lorsque je demande une solution à quelqu’un et lorsque j’attends de lui qu’il m’aide à trouver moi-même la solution ?

Lorsque j’attends une réponse ou une solution, je suis dans un rapport de maître à élève, un rapport de sachant à non sachant. Imaginons qu’il ait la solution, comme ça, en un claquement de doigt, imaginez mon état d’esprit ! J’avais déjà peu d’estime de moi, mais là j’en ai la confirmation. Ça fait des mois que je tourne avec mon problème et lui, il me donne d’entrée la solution. Parfait pour le repli sur soi ! Mais il y a pire. Imaginons que j’applique sa solution et que ça ne fonctionne pas … en plus de la mauvaise estime de moi, j’ai la confirmation que je suis bon à rien. Pour perdre toute confiance en soi, c’est l’idéal !

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

D’ailleurs, puisque la solution vient d’un autre, je ne suis que l’exécutant de sa solution. Il manque l’appropriation de la solution.

Pour illustrer l’intérêt de l’appropriation, Carl Rogers nous donne la voie à suivre. Découvrez sa citation ci-contre. N’ayant pas été à l’initiative de la construction de la solution proposée sur un plateau, je n’ai aucun recul pour l’adapter en temps réel. Il y a toutes les chances pour que ça « foire ! » Désolé pour l’expression, il faut appeler un chat, un chat. Et puis, s’il s’agit de problématique humaine, il y a toutes les chances pour que la solution d’un autre ne soit pas efficace et non applicable. Sa solution a été applicable pour lui, et lui seul, dans son contexte à lui et seulement dans son contexte spécifique. Sa solution n’est bien évidemment pas applicable ni à moi ni à mon contexte.

Alors que si je me positionne en demandant à l’autre de m’aider à ce que je trouve moi-même la situation, quelle est la plus value ? Je me responsabilise naturellement sur la solution que je trouve, moi. Le processus mental que je mets en place pour poser mon problème et le résoudre est MON raisonnement, à moi. C’est donc reproductible pour moi, parce que c’est moi et moi seul qui ai élaboré le raisonnement. C’est comme cela qu’on apprend le mieux, on se fait soi-même son chemin neuronal qui se consolide au fur et à mesure. Cela contribue à favoriser la reproductibilité du processus de raisonnement et donc mon autonomie. Pour cela, il faut avoir en aide quelqu’un qui me pose des questions et des « bonnes » questions comme disait Socrate, pourvu qu’on les interroge « bien » … Mais au fait, c’est quoi une bonne question ? C’était l’objet d’un de mes posts en mai 2019 « C’est quoi une bonne question ? » Je vous invite à le lire ou le relire.

Pour finir, le fait d’être soi-même à l’origine de SA propre solution alimente l’image de soi, l’estime de soi et la confiance en soi. En élaborant MA solution, j’ai le sentiment que je progresse. Ça change l’image que j’ai de moi. Et si « ça foire » ? Ce n’est pas un échec, c’est une tentative infructueuse, à moi de continuer à me poser de « bonnes » questions, des questions de coach.

Une des plus belles illustrations de ce que j’avance m’a été offerte par une de mes clientes lors de sa dernière séance. Nous faisions le bilan de son processus de coaching et je l’ai interrogée sur le comment elle voyait la suite. Je lui ai posé cette question « Au terme de votre processus de coaching, pour aborder aujourd’hui votre vie en toute autonomie, qu’allez-vous faire maintenant ? » Sans une seconde d’hésitation, elle m’a répondu « Me poser les questions que m’aurait posé mon coach ! » Et de relancer avec … une autre question « Concrètement ? » Quel beau cadeau, non ? La réinterrogation permanente, c’est la base du progrès continu !

Si vous cherchez à être responsabilisé dans vos choix, si vous souhaitez améliorer votre confiance en vous et estime de vous en trouvant vous-même vos solutions, le coaching est adapté. Contactez-moi.

Nota : Je suis formé depuis 1995 et recyclé périodiquement à une technique de questionnement, « la technique d’entretien d’aide à l’explicitation » (mon article sur le sujet). Cette technique est une aide à celui qui verbalise pour qu’il prenne conscience lui-même de son fonctionnement pour en déterminer ses propres solutions de traitement. Redoutable d’efficacité, parce que cette technique est issue de la PNL, programmation neuro linguistique.

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