Pourquoi sommes-nous comme ça ? Tout s’explique !

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Photo de Daria Shevtsova sur Pexels.com

Pourquoi dans le règne animal, le petit d’Homme met beaucoup plus de temps pour devenir adulte ? Contrairement à tous les autres mammifères, pourquoi l’enfant qui nait est aussi vulnérable sur une longue période ? Alors qu’un animal qui nait commence à marcher rapidement, trouve seul la mamelle de sa mère, le petit d’Homme met très longtemps à devenir autonome. Alors qu’une femelle mammifère peut procréer jusqu’à la fin de sa vie, pourquoi, chez les êtres vivants, la femme de l’homo sapiens est la seule à avoir une ménopause ? Pourquoi la sociabilisation prend un enjeu majeur chez l’éducation de l’homo sapiens, alors que certains mammifères peuvent s’élever seuls ? Vous allez me dire « Eh bien parce que nous sommes des humains, pas des animaux ! » Oui, bien sûr ! Mais alors, est-ce que les réponses à ces questions changent quelque chose à nos comportements ? Parce que pour analyser et comprendre nos comportements, il faut connaître ce qu’il se passe entre nos deux oreilles. Parce qu’il convient aussi de connaître ses mécanismes humains pour éviter de se faire piéger par ceux qui les utilisent à fond pour leurs propres intérêts et à nos dépens, c’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Tout ce qui est écrit ci-dessous est issu de mes lectures récentes et participations à des conférences chaque fois conditionnées par la soif de mieux comprendre nos comportements que je satisfais par une meilleure connaissance de ce qu’est l’homo sapiens. Cette meilleure compréhension des mécanismes humains m’aide à mieux accompagner mes client(e)s.

Nous venons de lointains ancêtres primates qui marchaient à 4 pattes. Comme les hominidés sont passés de la quadrupèdie à la bipédie, le canal pelvien s’est rétréci, ce qui a provoqué des difficultés d’accouchements voir une probabilité accrue de mort des mères durant cette phase. La nature a donc diminué le volume de la tête et donc du cerveau à la naissance de manière à permettre le passage du fœtus lors de l’accouchement. Chez l’homo sapiens, le cerveau n’est pas totalement formé à la naissance. Ce qui entraine une vulnérabilité de l’enfant qui naît. Il a donc un fort besoin de protection et d’éducation après la naissance durant la fin du développement du cerveau par les adultes qui ont eux la connaissance et l’expérience.

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Photo de freestocks.org sur Pexels.com

Par voie de conséquence, après la naissance, la mère a un temps de récupération plus long que dans le règne animal. Ceci a favorisé le rassemblement social en tribu, pour survenir à la survie de l’enfant qui vient de naître, le temps que la mère récupère de l’accouchement. Ceci explique les liens sociaux sacrés qui caractérisent nos comportements et nos besoins, particulièrement pour l’éducation et la protection de la progéniture de l’espèce. Retenez ça pour la suite.

Pour améliorer l’efficacité de la transmission de la connaissance et de l’expérience qui découle de tout cela, l’homo sapiens a développé un langage développé puis l’écriture, dont n’ont pas besoin les animaux pour l’éducation rapide des nouveaux nés. 

Ce n’est pas tout. Les animaux arrivent très rapidement à l’âge adulte, contrairement à l’homo sapiens. Un petit d’Homme a besoin d’une quinzaine d’année pour devenir autonome. Ceci explique la ménopause chez la femme de l’homo sapiens. Puisqu’il faut 15 ans pour que le nouveau né soit autonome, la nature bloque les naissances pour que la mère puisse élever son dernier enfant avant la fin de son espérance de vie.

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Photo de Pixabay sur Pexels.com

Le chimpanzé a le génome le plus proche de nous. Les scientifiques ont montré que son évolution à partir de la naissance est psychologiquement assez proche de celle de l’Homme jusqu’à ce que l’enfant commence à parler, vers l’âge de 2-3 ans, après la fin du développement du cerveau. Plus précisément, après la fin du développement du lobe préfrontal pour le langage. Tous les mammifères ont la conscience de soi et de ses congénères. La spécificité de l’homo sapiens est le langage qui lui permet de formuler des analyses qui développent ses capacités à résoudre des problèmes complexes. Je n’ai pas dit compliqués mais complexes (relisez mon article « un problème compliqué ou complexe » ) Qui dit problèmes complexes dit des problèmes sur lesquels il convient d’élaborer des solutions différentes de ce qu’on a appris. Le langage permet à l’homo sapiens d’innover, ce qui lui confère une capacité d’adaptation nettement supérieure aux animaux. Le cerveau humain recèle de talents pour résoudre les problèmes complexes et particulièrement les problèmes que pose l’humain. Et c’est là où je souhaitais en venir.

L’évolution des espèces ne provient que d’un des fondements de la vie, faire en sorte qu’elle se perpétue. Les espèces évoluent dans ce seul but. Notre cerveau est donc programmé pour cela, l’instinct de survie. Mais particulièrement lorsqu’on aborde le sujet de sa progéniture, l’adulte homo sapiens est beaucoup plus sensible que l’animal, justement parce que l’enfant est longtemps vulnérable et qu’il faut pallier cette vulnérabilité par une vigilance accrue de l’adulte et plus particulièrement par un regroupement d’adultes en tribu.

C’est une des raisons pour lesquelles, lorsqu’on veut vous inciter à agir ou penser de telle ou telle autre manière, on fait appel au bien-être de vos enfants. Qu’il s’agisse de publicité d’aliments ou de produits, qu’il s’agisse de messages de communication ou de politique, on joue sur la corde sensible pour susciter l’adhésion. Pas si complexe que cela, finalement, quand on connait le fonctionnement de notre cerveau. Inconsciemment, nous écoutons le chant de ces sirènes. Pour vous faire agir, les agences de publicités, les médias, les politiques, tous ceux qui ont un intérêt à être écoutés et suivis, utilisent ces mécanismes ancestraux. Et si l’on connait aussi le fonctionnement du cerveau de l’homo sapiens doté d’un néo cortex siège du raisonnement analytique et du lobe préfrontal siège du contrôle des émotions, on comprend aisément, qu’en utilisant l’argument de la progéniture, les manipulateurs font appel aux autres parties du cerveaux qui elles ne raisonnent pas. Ils activent l’amygdale, pas celles que nous avons dans la gorge, mais un bout de cerveau gros comme une cacahuète. C’est le chien de garde du cerveau qui va activer le cerveau reptilien, siège de l’instinct de survie en bloquant les parties du cerveau qui, elles, raisonnent. Ça se comprend facilement ! Lorsqu’il y a atteinte à la vie, il faut soit se défendre soit fuir. Raisonner nous ferait courir un risque trop grand. 

En faisant appel à votre survie et celle de votre progéniture, les manipulateurs activent en vous une pression émotionnelle légitime, peur, colère, tristesse. Vous associez alors le sujet avec cette émotion et vous gravez à vie le message transmis. Grâce à la fabuleuse mémoire émotionnelle, dès que le sujet revient, vous éprouvez à nouveau la même émotion avec une intensité qui croit. Vous avez tendance à vous regrouper pour lutter contre l’adversaire désigné par celle ou celui qui a fait allusion au danger couru par votre progéniture. A plusieurs, on sera plus forts. Même avec des éléments raisonnés, en vous prouvant par A + B que le message initial était faux et qu’il s’agit d’une fake news ou d’une propagande, le message transmis reste gravé à vie. La prudence est donc de mise, parce que dans ce cas, vous ne maîtrisez rien, c’est la programmation ancestrale de votre cerveau qui agit à votre insu. Vous pouvez même réagir violemment à cet appel à la prudence, tellement le conditionnement est puissant.

C’est imparable. Sauf si … on connait nos comportements innés et le fonctionnement de notre cerveau, pour garder notre libre arbitre. Si vous souhaitez en savoir plus sur la compréhension du fonctionnement de votre cerveau de manière à pouvoir vous en servir, contactez moi, j’anime des ateliers sur le sujet.

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