Mes émotions, mes besoins, quel lien ?

Mes émotions, mes besoins, quel lien ? J’entends parfois « Moi, je prends sur moi, je fais en sorte de ne pas me mettre en colère, ne pas montrer mes émotions … Maîtrise totale ! » Et puis « Moi parent ou moi manager ou moi dirigeant, je ne dois pas montrer mes émotions, ça ne se fait pas ! Ce serait une preuve de faiblesse ! » On pourrait dire, « Bien ! Respect pour cette ‘maîtrise de soi’ ! » Il est bon de savoir maîtriser la situation, mais est-ce que cela revient à s’interdire l’expression de ses émotions ? S’en priver, quels en sont les risques ? On se priverait de quoi au final ? Et puis, d’où vient cette idée selon laquelle exprimer une émotion serait « une preuve de faiblesse » ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Lorsqu’on exprime une émotion, on exprime un besoin insatisfait. Lorsque je suis triste, j’ai un besoin de réconfort. Lorsque je suis en colère, j’ai un besoin d’écoute, de respect d’être compris. Lorsque j’ai peur, j’ai besoin de protection. Et lorsque j’exprime ma joie, j’ai besoin de la partager avec d’autres. Dans tous les cas, j’ai besoin de la verbaliser, mettre des mots, sortir de moi cette pression interne (Ex-pression = sortir la pression), de manière à revenir à l’état initial, avant l’émotion, soulagé. Alors d’où viendrait cette idée de contenir les émotions que l’on vit en interne ?

Blessure

Revenons à notre enfance. Lorsque nous pleurons, que nous dit-on ? « Ne pleure pas, c’est pas grave … » Lorsqu’on a peur, « n’aie pas peur ! » Lorsqu’on se met en colère, « arrête ! » Lorsqu’on est joyeux, « arrête de sauter partout ! » Culturellement, on nous conditionne à ne pas exprimer nos émotions. Plus tard, lorsque les parents demandent à leur enfant, par exemple, de travailler plus pour l’interrogation écrite de lundi prochain, l’adolescent répond alors « Ne t’inquiète pas, je gère ! » Lui aussi propose à ses parents de ne pas exprimer ce qu’ils ressentent. Juste retour des choses, non ? Se priver de ses émotions provient de notre éducation, c’est culturel.

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Ne pas exprimer ses émotions, où se restreindre à les exprimer revient à se priver de la prise de conscience de ses vrais besoins et, de fait, ne pas  les satisfaire. Il y a deux types de besoins. Nos besoins physiologiques, manger, dormir, s’abriter, avoir chaud, et nos besoins psychologiques. Même si chacun a les siens, la satisfaction de ses besoins est le tronc commun de l’Humanité. Si on ne mange pas, on maigrit avec tous les risques pour la santé physique. Si on n’exprime pas ses émotions, on rumine des pensées négatives, on se replie sur soi, avec tous les risques lés à la dégradation de sa santé psychologique. Il faut donc exprimer ses émotions pour prendre conscience de ses besoins. C’est à partir de cela qu’on pourra commencer à entrevoir comment les nourrir. Oui mais ça sert à quoi d’exprimer ses besoins pour les nourrir ensuite ?

Il existe des difficultés de la vie qui trouvent leurs origines dans l’absence de satisfaction de nos besoins. Je prendrais un exemple que j’ai récemment abordé avec un client, la gestion du temps. Qu’est-ce qui pose problème finalement ? Est-ce la durée d’une journée qui n’est pas suffisante ? Ou, ce que je réalise ne satisfait pas mes besoins pour être moi-même, pour me ressourcer ? Ou, est-ce une difficulté de tri des actions à réaliser à partir de mes besoins vitaux ? Si je me prive de mes émotions, je me prise de l’expression de mes besoins vitaux et je continue à remplir mon agenda d’actions qui ne les satisfont pas. Décider c’est choisir, choisir c’est renoncer. Renoncer à des actions peu importantes et urgentes, finalement, au profit d’autres qui sont importantes et urgentes pour moi, pour mes besoins psychologiques.

J’ai pris l’exemple de la gestion du temps, mais il y a bien d’autres domaines concernés qui, sans prise de conscience de nos besoins, nous font poursuivre le cours de notre vie en passant à coté de ce qui nous rendrait heureux. D’ailleurs, quel est le mot qui répond à la définition de « La pleine satisfaction de nos besoins » ? Le bonheur ! 

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Si je résume. Se priver de l’expression de ses émotions, c’est se priver de la prise de conscience de ses besoins, c’est donc se priver de leur satisfaction, c’est donc faire en sorte de se priver du bonheur auquel tout le monde aspire. Pour cela, il convient de desserrer le frein culturel qui nous bloque et qui consiste à cacher nos émotions.

Il faut donc exprimer ses émotions. Oui mais comment ? Parce que les autres peuvent être impactés ? Comment vont-ils recevoir cette expression verbale d’émotion ? Une réponse se trouve dans la CNV, la Communication NonViolente. Consultez l’autre article sur le sujet, qui traite de la manière de verbaliser les émotions.

Comme disait Victor Hugo « Les mots manquent aux émotions ! » Il est difficile de verbaliser tout ce que l’on ressent, il est alors nécessaire de le faire dans un cadre professionnel, bienveillant, en toute confidentialité, c’est ce que le coaching vous garantit. Si vous êtes en quête de bonheur et donc si vous souhaitez vous connecter à vos besoins vitaux, adressez-vous à un professionnel de l’accompagnement, contactez-moi.

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