La prise de décision, une histoire d’application d’outil(s) et d’alignement

Thoughtful man sitting by Lake Tuz in Ankara

La prise de décision ne serait-elle qu’une histoire d’application d’outil(s) ? Alors oui et non, en même temps. Oui, parce que sans outils, on risque de décider au feeling. Et là … votre cerveau va vous jouer des tours ! Et non, ce n’est pas QU’UNE histoire d’outils, parce que la décision nécessite de savoir « ce que vous voulez faire » , « ce que vous pouvez faire » et « ce que vous devez faire. » Et tout cela repose sur votre posture relative à votre système de valeurs et du contexte dans lequel vous appliquez ce système de valeurs. Qui dit posture, dit alignement entre ce que vous pensez, vous dites et vous faites. Qui dit alignement, dit être au clair avec ses valeurs, sa vision du monde. Cela nécessite une introspection pour être aligné et pour ensuite être ouvert au monde tel qu’il est en s’adaptant à lui. On appelle ça l’agilité.

Vivre, c’est s’adapter en permanence à son contexte pour interagir avec lui et contribuer à le faire évoluer pour atteindre votre objectif. C’est la spécificité de Sapiens. Qu’il s’agisse d’objectifs personnels, d’entreprise, d’état etc. qui nécessitent une prise de décision, il faut des outils, mais il faut aussi être aligné. Mais être aligné, ça veut dire quoi ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Photo de MART PRODUCTION sur Pexels.com

En introduction, je dirais que les neurosciences nous apprennent aujourd’hui que notre cerveau prend plus de 30 000 décisions par jour. Oui par jour ! Et la plus grande partie de ces décisions échappe totalement à notre conscience. Notre cerveau est une machine à se programmer des routines. C’est facile à comprendre, les mutations de nos gènes mettent plusieurs dizaines de milliers d’années à se réaliser. Il faut se rendre à l’évidence, notre cerveau est le même que celui du sapiens qui était encore chasseur cueilleur il y a 40 000 ans. Notre cerveau est donc adapté pour l’instinct de survie dans les conditions de vie d’un chasseur cueilleur. A cette époque, un cerveau qui raisonne est un handicap lorsqu’on se retrouve face à un prédateur. Dans ces conditions, pour rester en vie, il faut agir vite et bien, automatiquement. D’où cette formidable machine que nous avons entre les deux oreilles. Une machine à apprendre et à se programmer, à se conditionner même. La PNL, la Programmation Neuro Linguistique, nous le dit. Une fois la routine apprise et programmée, les décisions d’actions passent du conscient au subconscient, c’est à dire à l’acquis. Les décisions automatiques du cerveau ne mettent que quelques centaines de millisecondes à émerger. Notre conscience n’a pas eu le temps de comprendre ce qu’il s’est passé. On catalogue alors ce que nous soumet notre cerveau comme … « naturel !« 

Ceci étant dit, notre cerveau nous place sur un plateau une décision toute faite qui n’est pas le résultat d’un raisonnement mais d’une programmation. Pour décider au plus vite, il compare la situation pour laquelle il doit prendre une décision avec les situations mémorisées. On comprend ainsi comment notre cerveau se base sur des biais cognitifs du type « la situation est à peu près ce que j’ai déjà vécue. Je vais prendre la même décision. » Nos programmations sont sujettes aux croyances que nous nous sommes forgées tout au long de notre expérience. À notre insu, notre cerveau élimine alors des hypothèses et donc des pistes de décisions.

Lorsqu’il s’agit de décision où la survie est en jeu, laissons faire la programmation de notre cerveau qui a permis à notre espèce de survivre à tous les autres hominidés. cette programmation est efficace. Pour toutes les autres décisions à prendre, nous devrions reprendre la main consciemment. Mais comment ?

Pour cela, il y a des outils de prises de décision. Par exemple, le triangle de la décision qui donne de la rigueur consciente au processus mental de prise de la décision.

  • « Qu’est-ce que je veux faire ? » c’est à dire quelle est l’intention de l’action découlant de ma décision,
  • « Qu’est-ce que je peux faire ? » c’est à dire ce qui est permis par les règles, les lois et la déontologie,
  • « Qu’est-ce que je dois faire ? » lorsqu’un dilemme se pose, lorsque des éléments contradictoires s’opposent et qu’il faut peser le pour et le contre, les avantages et les inconvénients, l’éthique et la morale, c’est à dire l’esprit des règles et les valeurs doivent entrer en ligne de compte dans la décision finale.

Et puisque les valeurs entrent en ligne de compte dans le processus décisionnel, il convient d’être au clair avec ses valeurs. Dans ce domaine, on parle « d’alignement. » Mais c’est quoi « être aligné ? » Prenons l’exemple de l’alignement en entreprise dans cette courte vidéo explicative.

L’alignement résulte de sa posture, ce qui conditionne sa manière de se positionner en lien avec son contexte, l’aspect règlementaire, ses clients, ses fournisseurs, ses actionnaires, ses concurrents, ses collaborateurs etc. La posture est fonction de sa position dans l’entreprise et surtout de la représentation de sa fonction résultant de ses valeurs. Par exemple, être en support de ses collaborateurs, en position basse donc sur l’opérationnel et en position haute sur la stratégie et la culture d’entreprise. Sa posture va déterminer sa ligne de conduite et donc ses comportements, paroles et décisions. Cet ensemble cohérent constitue l’alignement. Ensuite, ses décisions vont produire des résultats qui doivent ré-interroger sa posture et la représentation de sa fonction. L’alignement doit être un système bouclé pour être en perpétuelle ré-interrogation pour prendre en compte la complexité de son contexte changeant. On appelle ça l’agilité.

L’alignement peut être résumé entre ce que pense le décideur, ce qu’il dit et ce qu’il fait. En retour, ses collaborateurs vont réagir dans des comportements en miroir. Ce qui déterminera leur ligne de conduite, leur posture, leur position dans l’entreprise et donc la représentation induite de leur fonction. Il en résulte soit l’alignement des collaborateurs en valeurs et confiance dans les objectifs communs, soit en soumission avec à la clé, la perte de sens.

Si vous souhaitez travailler votre alignement et revoir votre processus décisionnel, le coaching est adapté. Contactez moi.

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