« Résiste » c’est un titre de chanson de Michel Berger. Une chanson qui notamment nous dit « bats-toi ! » Dans la résistance, il y a bien sûr le combat. Dans un combat, on y laisse des plumes. Parfois même le vainqueur a perdu beaucoup. Parfois, beaucoup plus que ce qu’il a gagné. Quand il s’agit de la liberté gagnée, vous me diriez « ça n’a pas de prix ! » Oui mais ça a eu un coût ! Et le coût valait-il le prix payé ? Chacun sa réponse. Cependant, y aurait-il une autre voie ? Celle qui nous permettrait de ne pas se résigner, ne pas accepter de bafouer des valeurs humanistes auxquelles on croit, tout en combattant, mais intelligemment ?
Une des spécificités de Sapiens c’est d’être capable de modifier son environnement. Regardez comment Sapiens a transformé son environnement depuis qu’il est passé d’un chasseur/cueilleur à un agriculteur, lors de la révolution agricole qui ne date que de 12 000 ans. Sans compter l’accélération lors des révolutions suivantes, scientifiques et industrielles. Comment pourrait-on se servir de cette capacité pour être non pas efficace à résister, mais efficient pour changer le cours des choses. Efficient, c’est à dire « efficace au minimum de moyens déployés ? » Autrement dit, sans y laisser trop de plume. La résilience serait-elle une voie à suivre ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
Nota : Suivant vos propres valeurs issues du niveau d’existence dans lequel vous êtes arrivé dans votre évolution personnelle, il est probable que ces quelques lignes vous interrogent, voire vous choquent, voire vous heurtent. C’est normal. Le monde actuel étant en crise existentielle, seul le combat semble la meilleure stratégie pour que la meilleure solution émerge. Pour que SA solution émerge en écrasant les autres solutions. Dans cette logique, donc à quoi bon la résilience, la résistance par le combat est la meilleure solution. C’est classique en période de crise. C’est lorsque les adversaires ont épuisé leurs cartouches ou qu’ils ont trop perdu qu’ils s’assoient à la table de négociation... Je vous propose d’économiser nos efforts !



Résister, c’est appliquer une force pour s’opposer au développement d’une énergie qui va à l’encontre de votre objectif. Par exemple, face à un vent violent, vous déployez de l’énergie, vous résistez au vent pour avancer. Ce qui ne change en rien à la force du vent, vous en conviendrez ! Ce qui n’agit pas sur la cause de vos difficultés à avancer ! Donc, gagnera celui qui sera le plus fort … en y laissant de l’énergie voire plus.
Faire preuve de résilience, c’est d’abord s’adapter aux événements qui vous touchent, c’est surmonter leurs effets négatifs pour ensuite revenir à l’état initial sans dommage après cet événement. Lorsque je parle de résilience, j’aborde cette notion par l’analyse de 3 zones, la zone hors impact, la zone d’influence et la zone d’impact. Lorsqu’il nous arrive un événement qui nous touche et/ou qui entrave l’avancée vers notre objectif, l’analyse de la situation suivant ces 3 zones permet de canaliser l’énergie vers l’essentiel pour rester pragmatique et efficace. Et quel est le meilleur moyen d’être pragmatique et efficace ? L’action ! L’action qui vise à influencer la cause plutôt qu’à résister sur les conséquences. Ou, à la manière d’un voilier qui fait face à des vents contraires, le marin va modifier sa stratégie pour néanmoins utiliser ces vents contraires. Pour les connaisseurs, ça s’appelle « la poussée vélique » qui permet au voilier d’avancer contre le vent. Voyez-vous la différence avec la résistance ?
Et si vous agissiez intelligemment
pour que la résilience ait plus de chance d’opérer !

Analysons ces 3 zones.
- La zone hors impact : C’est la zone où je n’ai aucune prise sur l’événement. Il me tombe dessus, sans avoir, moi-même, le moindre lien de cause à effet avec lui. Cependant, je dois me protéger. Je dois agir sur les conséquences pour en limiter leur portée sur moi. C’est la première action à engager, limiter les conséquences de l’événement sur lequel je n’ai aucune prise. L’action vise plutôt à se protéger efficacement, plutôt qu’à lutter contre. L’urgence de la situation étant traitée, on peut passer à la zone suivante.
- La zone d’influence : Je suis rarement seul. Je dois donc analyser avec qui je peux agir, puis comment avec celles et ceux qui m’entourent, famille, amis, collègues de travail ou d’association, on peut agir collectivement pour soit influencer la cause de l’événement ou, pour revenir à la zone précédente, limiter collectivement les conséquences. En résumé, à plusieurs, on est plus fort pour agir et l’énergie individuelle dépensée est plus faible !
- La zone d’impact : C’est la zone où je peux, moi, agir directement avec mes compétences, mes qualités, mes talents sur la cause même de l’événement qui me touche.
En résistant, on dépense de l’énergie pour lutter contre, souvent sans des résultats probants. En analysant ces 3 zones, on dépense l’énergie pour agir et surtout pour modifier le cours de l’histoire.
- On agit sur la protection des conséquences de l’événement qui nous touche qui, de fait, aura moins d’impact sur nous. Dans cette perspective, la résilience, c’est à dire la capacité à revenir dans le même état une fois l’événement passé, aura plus de chance de s’opérer facilement.
- On agit sur la cause ce qui limite de fait les conséquences. Dans cette perspective aussi, la résilience aura plus de chance de s’opérer facilement.
Alors prenons un exemple qui peut se travailler en processus de coaching en appliquant le principe de ces 3 zones.
Exemple : Mon patron m’impressionne et me stresse. Devant lui, je perds mes moyens.
Nota : tous les mots en gras sont des verbes d’action !
Zone hors impact : Il faut que je me protège pour limiter les conséquences néfastes sur moi et mon travail. Limiter autant que possible l’occurrence des entrevues avec mon patron, pour limiter ces pics de stress dévastateurs. Changer, par exemple, le chemin d’accès à mon bureau le matin à ma prise de poste, pour éviter de passer devant le bureau du patron, ou arriver 5mn plus tôt.
Zone d’influence : Qu’en est-il de cette situation avec mes autres collègues de travail ? Ont-ils la même perception que moi ? Ont-ils trouvé des stratégies pour aborder notre patron commun dans de bonnes conditions ? Lorsque je le rencontre, puis-je faire en sorte de le voir accompagné d’un ou d’autres collègues de travail, pour répartir cette surcharge mentale. Il faut trouver un prétexte, un lien entre le dossier que vous traitez et celui d’un collègue. Ou dois-je entamer un accompagnement de type « coaching » pour rechercher des pistes d’actions pour agir concrètement.
Zone d’impact : Lorsque je le rencontre, c’est pour faire le point d’avancée de mes dossiers. Quels sont ses points sur lesquels il est intransigeant et donc que je dois blinder au maximum ? Quitte à me faire aider par un tiers, lui faire relire mon dossier avant la présentation au patron. Même s’il m’impressionne, il doit avoir un point faible que je peux utiliser non pas pour le déstabiliser bien sûr, mais pour qu’il soit plus à l’écoute. Par exemple, le matin à la fraiche, ou après le déjeuner où il est plus apathique… Et éviter les moments où il est « chaud patate » … juste après le comité de direction par exemple …

Rien n’est infaisable. Tout est accessible grâce à ce que nous avons entre les 2 oreilles. Nous avons exactement le même PC entre les 2 oreilles, celui d’un Sapiens. Ce qui fait la différence entre 2 mêmes PC, c’est le système d’exploitation. Quand on a Windows 2 plutôt que la dernière version Windows 11, le PC rame et est plus vulnérable aux attaques extérieures au regard de ses failles.
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