“De toutes nos faiblesses, la plus grande serait de les occulter ! » C’est une réflexion personnelle que je me suis faite, lorsqu’un client un jour m’a fait part de cette demande « Aller voir ce que je ne veux pas voir. »

Quelle force d’aller voir ce qu’on se cache à soi-même ! Parce que si on se le cache, c’est qu’on a peur de se faire mal, peur de réveiller des souvenirs enfouis parce que douloureux, qu’on souhaiterait laisser dormir. Quelle force aussi d’aller demander de l’aide à un tiers, qu’a priori on ne connait pas, pour se dévoiler ainsi ! Parler de ses faiblesses à quelqu’un revient à se mettre à nu, ce n’est pas quelque chose de facile, a priori. Même sous couvert de la confidentialité qui est un des points clés du code de déontologie du coaching, c’est une marque de confiance au coach et / ou au coaching. Ainsi, on considère que pour s’aventurer sur un chemin difficile voire dangereux pour son équilibre, il convient de sécuriser l’avancée en s’appuyant sur un accompagnement bienveillant et fiable. Un accompagnement professionnel ! Le coaching répond à cette exigence. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
Je vais commencer par quelques citations de Carl Gustave Yung, psychologue suisse, qui vont illustrer mon propos
- « Là où est ta peur, là est ton labeur. »
- « Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est désagréable, donc impopulaire. »

Autrement dit, il convient de travailler ses peurs, le plus noir de ses pensées, l’obscurité disait Gustave Yung. Même si c’est désagréable, c’est ce qui permettra de devenir lumineux. C’est la voie pour éclairer son chemin de développement personnel. Nous avons tous notre blessure de l’enfance. Y repenser, c’est comme retourner un couteau dans une plaie qui a eu du mal à cicatriser, souvent. A minima, c’est désagréable. Au pire, ça fait mal, raison pour laquelle on ne souhaite pas réveiller ces souvenirs douloureux. Et « on se cache ce qu’on ne veut pas voir » comme me le disait mon client. Sauf que !
Cette blessure de l’enfance conduit à des motivations profondes et à un profil de personnalité, qu’on incarne toute sa vie, même si des variantes viennent le compléter au gré de son chemin de vie. Dans notre profil de personnalité, il y a des talents, bien sûr, mais il y a aussi des travers qui bloquent notre développement personnel. Et sans un travail conscient sur soi, c’est difficile de sortir des travers de comportements issus de ses motivations profondes. Alors, aller mettre la lumière sur le pourquoi on est comme ça, permet de comprendre et accepter cet état de fait. C’est ce qui permet d’avancer et de progresser.
Mais alors qu’est-ce qu’une blessure de l’enfance ? Quelles sont-elles, ces 9 blessures de l’enfance et 9 motivations profondes associées ? Et quels sont-ils ces 9 profils de personnalité ? Et lorsque je connais ma blessure de l’enfance, ma motivation profonde pour être aimé des autres et donc mon profil de personnalité… j’en fais quoi de tout ça ? Regardons la logique de la construction identitaire de l’ennéagramme, un profond outil de développement personnel.

La blessure de l’enfance
Une blessure de l’enfance n’est pas un traumatisme de type maltraitance, coups physiques, viol etc. C’est une situation qui est vécue par l’enfant comme une blessure qui devient une « psycatrice » suivant le livre de Chaby Langlois. Je vais prendre un exemple. J’ai 3 ans, je suis le seul enfant de la famille, arrive une petite soeur. Quoi de plus normal ? En revenant de la maternité, mes parents me disent « Regarde comme ta petite soeur est belle, blonde aux yeux bleus ! » Et moi, je me regarde dans la glace, je suis brun aux yeux noirs. Je peux alors en déduire que je suis moins beau que ma petite soeur et donc que mes parents vont l’aimer davantage que moi. Ce n’est pas ce que mes parents m’ont dit, mais c’est mon interprétation, ma manière de vivre cette situation. Me vient alors une peur, celle ne n’être plus aimé par mes parents comme avant. Ce qui est sans doute faux, l’amour se multiplie en le partageant, la preuve, c’est grâce à l’amour que naissent les enfants et que se multiplie l’amour… Mais l’enfant vit cette situation comme une blessure. Il existe 9 blessures de l’enfance, l’humiliation, la solitude ou le manque d’affection, le mépris, l’abandon et donc la tristesse, l’insécurité, la trahison, la contrainte, l’injustice et le manque d’amour. Rappelez-vous, ce n’est pas forcément la réalité, la blessure de l’enfance est la manière dont l’enfant vit sa situation.
La motivation profonde associée
Puisque la situation est vécue comme une blessure, en réaction l’enfant va développer une motivation profonde pour être aimé des autres. Il en existe 9, respectivement aux 9 blessures de l’enfance pour l’humiliation / être exemplaire, pour la solitude/faire plaisir, pour le mépris/réussir à tout prix, pour l’abandon/exprimer sa nostalgie, pour l’insécurité/trouver un refuge, pour la trahison/retrouver la sécurité, pour la contrainte/rechercher la liberté, pour l’injustice/rechercher la puissance et pour le manque d’amour/vivre par les autres. La motivation profonde va entraîner des comportements pour être aimé des autres. Attention, il peut y avoir le même comportement pour plusieurs motivations profondes différentes. Si vous ne regardez QUE les comportements de la personne, vous pouvez vous tromper sur ce qui leur a donné naissance. C’est pour cela que le développement personnel est une introspection pour jusqu’à aller rechercher la réelle cause profonde qui a donné naissance aux comportements. Plutôt que les comportements qui ne sont que des symptômes, il faut traiter la cause profonde pour être efficace dans son développement personnel.
Le profil de personnalité qui en découle
Cette logique blessure de l’enfance / motivation profonde fait converger l’enfant vers un profil de personnalité, il y en a 9 avec chacun sa vision du monde, pour être aimé des autres le perfectionniste, l’altruiste, le battant, l’artiste (pas au sens de la pratique d’un art, mais dans le sens des émotions exacerbées), l’observateur, le loyal, l’épicurien, le leader, le médiateur. Chaque profil de personnalité a ses travers, la recherche de l’amour des autres à tous prix ! Et en même temps, chaque profil de personnalité a ses talents, puisque la motivation profonde va développer des comportements naturels qui tendent vers l’excellence… pour être aimé des autres !

Après avoir déterminé sa blessure de l’enfance, sa motivation profonde et son profil de personnalité, vous allez lever le voile sur ce qui a contribué à ce que vous êtes aujourd’hui. Vous allez mettre de la distance entre vous et votre histoire. Vous allez ENFIN pouvoir parler sans émotion de ce que vous ne vouliez pas voir. Vous allez pouvoir comprendre que vous n’êtes pas responsable de tout.
C’est sur ce socle que vous pouvez maintenant débuter une seconde vie. Comme disait Carl Gustave Yung « Je ne suis pas ce qui m’arrive. Je suis ce que je choisis de devenir.«

Vous qui ne connaissez pas votre profil de personnalité, connaissez-vous votre blessure de l’enfance, votre motivation profonde, vos comportements naturels, vos travers et vos talents ? Peut-être en avez-vous une vague idée ? Peut-être qu’en cherchant un peu, vous allez mettre le doigt sur ce qui a marqué votre enfance et en tirant la ficelle, la motivation profonde va émerger, vos travers et talents aussi et vous allez enfin comprendre pourquoi vous voyez le monde ainsi. C’est le début du développement personnel. Avec ça, bon nombre de choses vont se débloquer, sur le plan personnel et sur le plan professionnel.
Mais pour ça, il faut aller voir ce qu’on se cache à soi-même, aller éclairer ce qui est obscur, c’est comme cela qu’on devient lumineux. Si vous souhaitez sécuriser ce parcours de développement personnel, le coaching est adapté. Contactez-moi.