
Pourquoi doit-on comprendre et respecter toute forme de croyance ? Pourquoi, détenir une croyance est un droit ? Néanmoins, pourquoi en même temps, toute croyance doit se conformer à des règles ? Pourquoi respecter des règles, c’est un devoir ? Quel est le problème engendré par le fait que les différentes croyances soient issues d’un droit et en même temps que chacune d’elle doit se conformer à un devoir ? Chez l’homo sapiens, une croyance en chasse une autre. Alors pourquoi l’homo sapiens ne peut-il pas se passer de croyances ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
La diversité des croyances est un fait !

Une croyance est le résultat de son éducation, de sa culture, de son expérience de vie. Chaque être humain n’a pas choisi où, quand et dans quel contexte, il est né. Dans son enfance, il n’a pas choisi les événements qui ont forgé son expérience de vie. Une croyance est intimement liée au vécu. Parce qu’elle est issue de la construction identitaire de chaque être humain, une croyance, ça doit se comprendre, a minima. Même si on n’a pas la même croyance. Et comme chacun des 8 milliards d’êtres humains actuellement sur terre a son propre vécu, chaque croyance doit donc se respecter. C’est une question du respect de l’histoire même de chaque être humain. Comme je l’écrivais récemment dans un post « La diversité est fait. Son inclusion est un choix. »
Le fonctionnement automatique du cerveau humain élabore des croyances, c’est à prendre en compte

Aussi, si on connait le fonctionnement du cerveau humain, l’élaboration de croyances par le cerveau lui-même le résultat de sa programmation, du domaine de l’innée en quelle que sorte. En effet, de tout le genre animal, le cerveau humain est celui qui est le plus complexe. C’est une chance. C’est ce qui a contribué au développement de l’homo sapiens en si peu de temps, le seul rescapé des hominidés. Les Néandertaliens et les Dénisoviens, entre autres, en ont fait les frais. C’est bien une preuve que le cerveau d’homo sapiens et la manière dont il fonctionne sont une opportunité. Néanmoins, son fonctionnement élaboré crée en même temps un grand danger pour la survie même de l’espèce. En situation de danger, réfléchir fait courir le risque d’augmenter la durée d’exposition au danger en réfléchissant plutôt qu’en fuyant. Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, nous étions des chasseurs cueilleurs descendus de l’arbre depuis peu. 300 000 ans à l’échelle des êtres vivants 4 milliards d’années, c’est peu. Notre cerveau n’a pas si évolué que cela depuis 100 000 ans lorsque l’homo sapiens était confiné en Afrique à chasser et cueillir. Pour faire face aux dangers physiques et / ou psychologique, le cerveau a besoin de simplicité, de quelque chose de binaire, le dangereux / le pas dangereux, pour décider rapidement, je fuis et remonte dans l’arbre / je reste là. Depuis sa naissance, le cerveau engrange des informations et mémorise ce qui est dangereux / pas dangereux pour sa survie. Contrairement aux 4 autres mémoires dont est doté le cerveau, cette mémorisation dans la mémoire émotionnelle est la plus performante et n’a besoin d’aucun effort, c’est sa spécificité. Apprendre une récitation à l’école demande beaucoup d’efforts, de répétitions et de concentration. L’événement qui a engendré la peur, la colère, la tristesse ou la joie se mémorise automatiquement, sans effort et à vie. C’est ce qui contribue à se forger des croyances. « Ça c’est dangereux, ça, ce n’est pas dangereux » c’est binaire peut-être, à l’emporte-pièce sans doute, mais très efficace pour la survie de l’espèce. En situation, cela permet rapidement et non consciemment de décider de fuir, combattre ou rester là. Parce qu’un des premiers besoins primaires est la protection, le cerveau a donc besoin de croyances pour sa survie. Lorsqu’on sait que l’homo sapiens est la seule espèce vivante à avoir la conscience du rapport à la vie et à la mort, l’homo sapiens a besoin de se rassurer. Détenir des croyances y contribue.
Les comportements issus des croyances, là est le problème induit

Néanmoins, une croyance ne se suffit pas à elle même. Une croyance engendre des comportements. A chaque croyance différente, une vision du monde différente, une motivation profonde différente et donc des comportements associés différents. Et ces comportements peuvent être totalement contradictoires. Voire même, un comportement peut heurter une autre croyance. Et c’est bien là le problème d’intégration des croyances différentes. C’est la raison pour laquelle, l’homo sapiens a créé des règles au-dessus des croyances suivant le vieil adage « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. » Autrement dit sa liberté de comportement qui est l’exercice de sa liberté de croyance ne doit pas être nuisible à la liberté des autres. D’où le point suivant, l’intégration de la diversité des croyances comme moyen de vivre ensemble sinon …
L’inclusion de la diversité des croyances comme moyen de vivre ensemble, sinon …
Pour qu’une croyance se respecte, il faut que l’être humain qui la détient comprenne aussi qu’un autre puisse avoir la croyance inverse, puisque de fait les vécus sont différents. C’est notamment le principe même de la laïcité, c’est à dire la liberté de croire à un dogme ou à un autre ou ne pas croire du tout. Chacun doit comprendre la croyance ou la non croyance de l’autre et donc respecter ce droit, de croire ou ne pas croire. Dans ces conditions, comprendre et respecter les différentes croyances, c’est le moyen que l’on a trouvé, jusqu’ici, pour le « vivre ensemble » et donc pour la pérennité de l’espèce humaine. Sinon, c’est un combat incessant entre le blanc et le noir, le vrai et le faux, Dieu et le diable. Puisque dans la nature le blanc et le noir coexistent EN MÊME TEMPS, les croyances inverses doivent coexister, à partir du moment où il y a réciprocité dans le respect des croyances, bien sûr. La coexistence de croyances différentes règle de fait un problème d’existence même, le « vivre ensemble » dont je parlais qui impose la tolérance grâce au respect des règles. Il s’agit d’un choix assumé d’intégrer cette diversité. Sinon, on en vient à subir la perversité induite par les croyances. A savoir l’enfermement, le communautarisme, le rejet de l’autre. Comme il y a toujours une croyance qui détient le pouvoir et qui oppresse une autre croyance, on en vient au combat, aux crimes légitimés par les croyances, aux génocides etc. C’est la logique de l’opposition des croyances. L’Histoire de l’homo sapiens est jonchée de cadavres qui sont le résultat de la perversité des croyances, les croisades, la Saint Barthélémy, les camps de concentration etc.

Aujourd’hui, avec le niveau de sophistication et le nombre d’armes de destructions massives que l’homo sapiens a été en capacité de produire, le combat entre les différentes croyances pourrait de toute évidence conduire à l’éradication définitive de l’espèce humaine en quelques heures. Aujourd’hui les russes parlent même de seulement quelques centaines de secondes pour rayer de la carte un pays, voire plusieurs à la fois.
En processus coaching, les croyances sont au coeur de la progression du coaché, avec les jugements, son lot de comportements programmés automatiques donc, puis le lâché prise, le cheminement pour faire preuve de plus d’empathie, la reprogrammation de ses comportements. Nous l’avons vu, le fonctionnement même du cerveau ne facilite pas ce parcours de développement personnel. Pour cela, le coach favorise le cheminement du coaché par une tactique éprouvée. Voir la situation sous un autre angle. Pour vous en convaincre, regardez cette vidéo, ci-dessous. Votre cerveau vous laisse penser que les cases A et B sont respectivement noire et blanche. Eh oui, c’est comme ça que notre cerveau s’est programmé et qu’il a forgé sa croyance et qu’à partir d’elle il juge. Mais il y a le contexte que le cerveau ne prend pas en compte, le cylindre qui fait ombre. Alors dans la vidéo, attendez de voir se déplacer les cases A et B. Eh oui … les cases A et B sont en réalité de la même couleur ! Il n’y a aucun truquage ! Oui, je sais… même quand on le sait, c’est perturbant ! Comprenez-vous pourquoi les croyances se combattent avec autant de vigueur et de force ? Et comment peut-on déstabiliser une croyance juste par le regard de la situation sous un angle différent ?
Si vous exprimez le besoin de progresser sur le lâché prise de vos croyances, contactez-moi.