Je vis pour survivre ou pour me créer des expériences utiles ?

Vous avancez vers votre objectif mais il tarde à se concrétiser. Ça tourne au parcours du combattant. Autrement dit « ça marche pas ! » Comment conserver la motivation nécessaire ? Comment passer de la survie à la création d’expériences utiles ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

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Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

Avant d’aborder le sujet, revenons un instant sur le fonctionnement de notre cerveau. C’est primordial de bien comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur, pour ne pas occulter la phase de traitement des événements vécus.

Nous avons deux hémisphères cérébraux. En simplifiant, le droit vit les émotions et le gauche raisonne. C’est bien sûr schématique ! Pour être en harmonie avec soi-même, les deux hémisphères doivent travailler ensemble, de concert, en interaction et non l’un ou l’autre ou l’un contre l’autre. Pour nager, vous avez besoin de vos deux bras. Essayer de nager la brasse avec un seul bras ! Essayer d’avancer dans la vie avec le fonctionnement d’un seul hémisphère cérébral ! Tant que l’émotion est présente, le cerveau gauche ne peut se connecter. En privilégiant volontairement le fonctionnement du cerveau gauche en me forçant à raisonner donc, je vais « tenter » de refouler mes émotions. Si vous avez déjà essayé, vous savez que c’est impossible de refouler ses émotions. Le fonctionnement du cerveau montre qu’il faut vivre ses émotions, c’est même salutaire, pour pouvoir ensuite passer à la phase de raisonnement analytique.

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L’émotion est un mouvement vers l’extérieur (e movere en latin = mouvement vers l’extérieur) de la pression interne que le choc émotionnel a fait naître et fait augmenter. Une fois la pression extériorisée et donc redescendue en interne, le cerveau gauche peut commencer à se connecter et à raisonner. Lorsqu’on maîtrise ce fonctionnement, on peut même connecter le cerveau gauche dès la naissance de l’émotion, c’est ce qu’on appelle mettre de « l’intelligence » à l’émotion, l’intelligence émotionnelle. C’est même une compétence qu’on peut travailler et acquérir. L’idée n’est pas de réprimer l’émotion dès sa naissance, mais de mieux la comprendre et donc mieux la vivre. On repère l’émotion à sa naissance, on la nomme. En la nommant, on la désigne, on prend du recul, on y met de la distance, on comprend d’où elle vient, de ma culture, de mon éducation, de mon expérience. Elle a le droit d’exister, puisque cette émotion vient de moi et de moi seul. Il convient donc de l’exprimer (Ex-pression = sortir la pression). Les 2 hémisphères cérébraux fonctionnent ensemble. 

Venons-en au sujet de ce post, « je vis pour survivre ou pour me créer des expériences utiles ? » Lorsqu’on entreprend, le résultat immédiat est binaire, soit je réussis soit j’échoue. On peut augmenter la probabilité de réussite en se préparant au mieux et en étant vigilant durant l’action, en sécurisant le parcours, mais la probabilité d’échec est toujours présente. Elle n’est jamais nulle. Si je n’ai pas réussi, que faire ? Puis-je exprimer de la tristesse de ne pas avoir réussi ? Comme nous venons de le voir au paragraphe précédent, oui, c’est légitime, mais cela va bien au-delà. Il est important de ne pas occulter cette phase d’émotion qui n’est pas négative, parce qu’elle conditionne la suite.

Après l’ex-pression de l’émotion, j’ai encore deux solutions. Soit je reste sur ce constat d’échec, ce qui va plomber mes ressources pour retenter un nouvel essai. Je livre ainsi à mon cerveau la perspective d’une seconde tentative comme une menace, une menace d’échec. Notre cerveau est celui d’un chasseur cueilleur, il a peu évolué depuis 200 000 ans, il est le propre de notre espèce. A une menace, le cerveau de l’homo sapiens va se mettre en fonctionnement automatique de stress. L’amygdale du cerveau limbique, le chien de garde de notre cerveau, va couper le fonctionnement des parties rationnelles de notre cerveau pour passer à un fonctionnement instinctif. L’amygdale active alors la partie la plus archaïque du cerveau, le cerveau reptilien. Nous sommes alors dans une épreuve de survie. Dans cette perspective, comment voyez-vous le résultat de vos tentatives à venir ?  Des tentatives vouées à l’échec, c’est une certitude !

Après avoir vécu mon émotion de tristesse, l’autre solution consiste à analyser les causes du résultat infructueux. Vous aurez noté, je ne parle plus d’échec, mais d’essai infructueux. En suis-je responsable ?

  • Si oui, qu’est-ce que j’ai loupé ? Sur quoi dois-je progresser ? J’alimente ainsi la connaissance de moi, la prise de conscience des compétences que je dois améliorer avant de retenter l’essai suivant enrichi de cette expérience.
  • Si je ne suis pas responsable du résultat négatif, comment puis-je éloigner le contexte défavorable avant de recommencer ? Comment suis-je « m’en protéger » ? « M’en protéger » pour éviter de tomber dans l’instinct de survie !

En abordant le résultat de ma tentative sous cet angle, il n’y a plus de place à l’émotion. On l’a vécue et exprimée pleinement à partir de l’hémisphère droit du cerveau, pour reconnecter l’hémisphère gauche du cerveau, celui qui raisonne, celui qui est capable de faire le lien de cause à effet. C’est maintenant que l’expérience passée devient utile. Utile pour la réussite des essais suivants. Et à chaque expérience vécue comme telle, de nouvelles connexions se forment dans votre cerveau. C’est ce que les neuro scientifiques appellent « la plasticité du cerveau » , sa capacité à s’adapter. De plus, nous savons maintenant que le cerveau ne vieillit pas après 25 ans. Il crée toujours des neurones après 25 ans. On sait donc apprendre et s’adapter à tous âges. Bonne nouvelle, non ?

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Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

Dans mes ateliers sur comment retrouver la confiance en soi, j’aborde l’ensemble de ces éléments. Si vous souhaitez comprendre comment fonctionne votre cerveau et utiliser son fonctionnement pour progresser dans votre vie et atteindre vos objectifs, contactez-moi.

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