Foule sentimentale, un sens caché ?

J’imagine que vous connaissez la chanson d’Alain Souchon, Foule sentimentale, dont voici le lien youtube. L’idée n’est pas d’en faire la promotion, mais d’écouter les paroles sous un angle particulier, celui de l’estime de soi. Quelle drôle d’idée, dans un blog qui s’intéresse au coaching, seriez-vous tenté de dire ! Dans le post de cette semaine, je vous propose de définir ce qu’est l’estime de soi et ce qui la constitue pour ensuite écouter les paroles de cette chanson et comprendre ce qu’elles nous disent. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Il est rare d’entendre une personne dire, « je manque d’estime de moi. » On entend plutôt, « je manque de confiance en moi. » Puisque la confiance en soi se définit comme « être capable de » en effet ne se sentant pas capable, la personne évoque un manque de confiance. C’est naturel. Ce manque de confiance, son incapacité à faire donc, est parfois une conséquence plutôt que la cause profonde. Alors qu’elle pourrait être capable de faire, en compétences et ressources mobilisables dans un contexte maîtrisé, dans une toute autre situation, elle est bloquée. Il se peut que ce qui la bloque soit une question de capacités, dans ce cas, c’est bien un manque de confiance, par manque de ressources. Là, c’est facile, il suffit de se préparer, les capacités viendront et la confiance en soi également. Il se peut que ce soit « la peur de » en référence à la perception du regard des autres et / ou sa propre perception de son image qu’elle compare à ce qu’elle a déterminé comme étant son idéal.

monochrome photography of a man looking in front of mirror
Photo de Min An sur Pexels.com

L’estime de soi, c’est l’auto évaluation de sa valeur que l’on s’attribue au travers d’un filtre constitué par deux perceptions, celles de son propre regard et du regard des autres. C’est peut être pour cela que la personne ne se sent pas capable. Parce qu’elle n’a pas la perception de sa valeur, alors que, faisant abstraction de cette fameuse perception, elle en serait tout à fait capable. Rappelez-vous :

  • Confiance = capable – Confiance, c’est le verbe « faire »
  • Estime = valable – Estime, c’est le verbe « être » 

Maintenant que nous avons redéfini ce qu’est l’estime de soi, revenons au titre de ce post. Que nous disent les paroles de cette chanson Foule sentimentale ? « Aïe, on nous fait croire, que le bonheur c’est d’avoir, de l’avoir plein nos armoires, dérision de nous, dérisoires … » Qui est ce « on » qui nous ferait croire ? Nos parents, nos professeurs, nos amis, ceux qui nous inspirent et qui nous font croire. Mais que nous font-ils croire ? Croire à ce qui est « bien » . Ils nous aspirent vers cette croyance du « bien » , « le bonheur d’avoir » , jusqu’à la « dérision de nous » l’absence totale d’estime de soi ! C’est simple à comprendre. En se regardant dans la glace, on est différent de ce qui est convenu d’appeler le « bien » . On se construit en se détournant ainsi de soi.

« On nous Claudia Schiffer, on nous Paul-Loup Sulitzer. Ah le mal qu’on peut nous faire ! Et qui ravagea la moukère … » Notre éducation nous impose l’image de stéréotypes de la beauté et de l’intelligence qui déterminent en nous des idéaux comme des références à atteindre. Quels ravages tout cela peut faire ! Tenter toute sa vie de coller à ces soit disant références du politiquement correct ! Dans ce schéma, impossible d’être soi. On devient « Une foule sentimentale, avec soif d’idéal, attirée par les étoiles, les voiles, que des choses pas commerciales… » « Il se dégage, de ces cartons d’emballage, des gens lavés, hors d’usage, et tristes et sans aucun avantage. On nous inflige, des désirs qui nous affligent. On nous prend, faut pas déconner dès qu’on est né, pour des cons alors qu’on est, foule sentimentale … »

people in line
Photo de Cu00e1tia Matos sur Pexels.com

Que dire de plus sur notre standard d’éducation basé sur le bien / le mal ? On tente de fabriquer des clones sur ce qui est appelé « le bien. » Et si on arrive tant bien que mal à devenir ce qu’on souhaiterait être, c’est à dire en dehors de la norme dictée, on est montré du doigt, raillé, voire harcelé. On rentre vite dans le rang, mais on devient « des gens lavés, hors d’usage, tristes et sans aucun avantage. » Sans saveur, dirais-je.

pexels-photo-941693.jpeg
Photo de bruce mars sur Pexels.com

Alors que chacun a son talent propre, différent du standard qu’on nous fait croire. Et c’est bien ça qui donne de la saveur, une saveur toute particulière et singulière, spécifique à chacun. Et quel bonheur de se retrouver, soi, sans masque, sans le regard des autres, donc. Avec la ferme conviction de sa saveur spécifique et de sa valeur, pas sur tout bien sûr, mais de sa juste valeur. Ce sont les conditions nécessaires pour lâcher prise sur ce fameux « bien » qu’on nous impose et aller maintenant affronter le monde, totalement en accord avec soi-même, avec force de conviction ! Ce sont des croyances aidantes sur la valeur qu’on s’attribue qui donnent confiance en soi. En résumé, on est toujours capable de faire quand on croit incarner ce qu’on souhaite être.

Si cet état d’esprit vous inspire, contactez-moi. Nous pouvons ensemble faire en sorte de voir les choses différemment, pour « votre bien. » Pas celui des autres.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s