Après la pause estivale, c’est la reprise de mes articles sur le développement personnel.
Mon affirmation « Sortir de sa zone de confort, c’est bénéfique à votre cerveau » est loin d’être intuitive ! Je l’avoue. Sortir de sa zone de confort, c’est ce que je fais chaque fois que je me lance dans un processus de coaching en acceptant la demande du client après bien sûr avoir évalué mes capacités à répondre à la demande. C’est à chaque fois un saut dans l’inconnu. Je me prépare à l’inconnu. Et c’est ce que je m’efforce de faire aussi auprès de mes clients, à savoir, les aider à sortir de leur zone de confort.
Sa zone de confort, qu’est-ce que c’est ? Pourquoi est-ce si difficile et quelles sont les clés pour en sortir ? Et en quoi, plutôt que pourquoi, ce serait bénéfique pour son cerveau. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.


« Être dans sa zone de confort » ça veut dire quoi ? Le cerveau humain est une machine à apprendre. Sans cesse, il apprend pour se programmer des routines d’actions qu’il emmagasine dans sa mémoire procédurale et pour se forger des croyances, blanc/noir, pas dangereux/dangereux. Tout cela concourt à l’instinct de survie. Il n’y a pas si longtemps, 10 000 ans à peine, nous étions encore un chasseur-cueilleur qui avait besoin de programmation pour réagir au plus vite pour éviter les prédateurs. C’est un comportement inné. Le cerveau humain apprend continuellement en recherche de sérénité et d’équilibre. Être dans sa zone de confort et y rester contribue à cette quête d’équilibre. C’est un formidable don de la nature, mais en même temps, c’est un handicap. Une fois qu’on s’est programmé à agir, une fois qu’on s’est forgé une croyance, tentez d’obtenir un meilleur résultat, en changeant de programmation, c’est difficile, voire impossible. Mais on persiste. Einstein le disait « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. » Lorsqu’on souhaite atteindre un objectif, comme on est programmé à agir toujours de la même manière, il est difficile de changer le résultat. Changer de manière de faire, croire à autre chose, présente un risque de perte d’équilibre interne. Dans ces conditions, naturellement, le cerveau humain a du mal à changer. Alors, naturellement, on reste dans sa zone d’équilibre, sa zone de confort. C’est un processus qui concoure à son écologie, son équilibre interne. Mais voilà… la citation d’Einstein nous invite à changer de comportement si on souhaite un résultat différent, sinon c’est folie ! Dilemme, donc !
Pour changer et donc pour sortir de sa zone de confort sans compromettre son écologie, son équilibre interne, il faut des conditions.
Première condition, que le changement de comportement ne bouscule pas mes valeurs ou alors que j’assume mon changement de système de valeurs. Il faut qu’après le changement de comportements, je puisse encore me regarder dans la glace. J’ai parlé de valeurs, ce qui est important pour moi, ce qui nourrit mes besoins, sans quoi il m’est difficile de vivre. Je n’ai pas parlé de croyances qui, elles, sont souvent irrationnelles, souvent issues d’une généralisation qui ne traduit pas la réalité, mais une perception de MA réalité, à partir de mes filtres. Comme les croyances limitantes « de toute façon, j’ai tout raté dans ma vie ! » Tout ? Absolument tout ? Vous en êtes certain ?
Se forger des croyances aidantes : Par exemple, « je ne sais pas comment ça va le faire, mais ça va le faire ! » J’ai la chance d’avoir cette croyance aidante. Les croyances aidantes aident le cerveau à se sécuriser. Mais pour cela, il faut combattre ses croyances limitantes, « je fais toujours de travers ... » Pour les combattre, il suffit d’écouter les stratégies cognitives utilisées pour les déconstruire. Lire ou relire mon article sur le sujet. En étant sorti de sa zone de confort, évidemment, on peut rater ce qu’on entreprend. Mais on crée aussi les chances de réussite, ce qui concourt à déconstruire les croyances limitantes et à leur lâcher prise. C’est en cela que sortir de sa zone de confort est bénéfique au cerveau.
Entrevoir les effets bénéfiques à l’atteinte de l’objectif : Une autre particularité du cerveau est d’être aussi en quête de plaisir et de récompense.

Lorsque le plaisir est au bout, le cerveau sécrète un shoot de dopamine, un puissant neurotransmetteur qui illumine le cerveau. Tout devient plus facile comme par enchantement. On irait même jusqu’à prendre des risques, puisque le plaisir est au bout, un bon remède à la sortie de la zone de confort ! C’est l’activation du circuit de la récompense du cerveau. En coaching, le coach a des outils pour l’activer. C’est un dopage naturel que les sportifs connaissent bien. C’est en cela que sortir de sa zone de confort est bénéfique au cerveau.
Se doter d’un accompagnement professionnel : Sortir seul de sa zone de confort présente des risques. Cela reviendrait à sauter d’un avion sans parachute. Il m’est arrivé d’accompagner des clients qui, après des accidents de la vie, se sont enfermés dans leur zone de confort avec la porte fermée et en ayant jeté la clé hors d’accès.


Dans ces conditions, il faut un contexte professionnel sécurisant, empathique et bienveillant qui prône la théorie des petits pas en parlant de ses peurs du danger, en y trouvant des parades opérationnelles. Le coaching professionnel est adapté pour se mettre en action de manière progressive et sécurisée avec des objectifs intermédiaires jusqu’à l’autonomie. Se reprogrammer une autre vision de ses capacités permet de construire ou reconstruire son autonomie. C’est en cela que sortir de sa zone de confort est bénéfique au cerveau.
Se construire une positive attitude : Au fur et à mesure de la sortie de sa zone de confort et donc de sa mise en action, on prend conscience qu’on progresse vers son objectif.

Lorsque, à chaque victoire, même a priori insignifiance, on célèbre sa progression, une nouvelle attitude positive prend alors naissance. Célébrer sa joie avec d’autres entraîne la sécrétion d’ocytocine, l’hormone du plaisir qui concoure à la confiance en soi et à l’estime de soi. Vous pouvez compter sur votre coach pour célébrer votre progression. C’est en cela que sortir de sa zone de confort est bénéfique au cerveau.
Etc. Etc. Lorsque, accompagné dans un cadre professionnel, on a enclenché la mécanique, tout s’enchaîne et se multiplie. C’est plus facile d’obtenir de résultats positifs grâce à la sortie de sa zone de confort que de gagner au loto. Tout simplement, parce qu’on ne fait pas appel au hasard, mais à des processus bien connus du fonctionnement du cerveau. Alors … on commence quand ? Contactez-moi.
PS : en introduction je disais que je me prépare à l’inconnu. Si vous voulez savoir comment, lire ou relire mon article « prépare-toi à l’inconnu, tu auras toujours un cran d’avance.«