Les personnes qui se tournent vers le coaching verbalisent souvent cette phrase « j’ai pourtant tout essayé, mais je n’y parviens pas. » Un coaché voudrait changer de comportement (le verbe VOULOIR), mais ne peut pas (le verbe POUVOIR.) Comme programmé, impossible de se déprogrammer et on reste planté là, dans ce qu’on appelle sa zone de confort. Le cerveau a un fonctionnement particulier, en ce sens qu’il recherche toujours l’équilibre. Être dans sa zone de confort est un équilibre, il s’en satisfait, à nos dépends ! Dans ces conditions, le cerveau ne vous aidera pas à en sortir. Par contre, le cerveau regorge de ressources, il serait prêt à vous aider. Cela ne tient qu’à vous de le déséquilibrer, pour qu’il recherche un nouvel équilibre, il est programmé pour ça. Pour cela, il faut lui présenter « une dissonance cognitive. » C’est quoi une dissonance cognitive ? Comment faire pour que mon cerveau m’aide ? Et puis, déséquilibrer mon cerveau, ça ne présente des risques ? Alors dans quelles conditions lui présenter une dissonance cognitive ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

PS : Page 198 de son livre « Sapiens, une brève histoire de l’humanité » Yuval Noah Harari porte l’idée selon laquelle « Les croyances contradictoires impliquent des dissonances cognitives qui sont un atout vital de l’évolution de notre espèce. Pour comprendre un individu, qui a une autre culture que la sienne, il faut plutôt rechercher les contradictions qui se bousculent. » J’ai souvent repéré que le traitement des dissonances cognitives est une des clés du développement personnel, aussi.
Commençons par définir une dissonance cognitive. Une dissonance est quelque chose qui sonne faux. Et puisque qu’on parle de cognition, de connaissance donc, la dissonance cognitive est quelque chose qui sonne faux au regard de ce qu’on l’on connait et ce en quoi on croit, nos croyances donc. Une dissonance cognitive est donc un événement qui entraîne une contradiction interne à notre cerveau. Il en résulte un ébranlement de nos connaissances, de nos croyances et de nos convictions et une forte tension interne tant qu’on n’a pas retrouvé l’équilibre. De cette tension interne résulte une « pression » interne qui a besoin de s’EXtérioriser, sous la forme de « l’EX-pression » d’une émotion, pour retrouver l’équilibre.
Notez « EX » étymologiquement « sortir » donc « EX-pression » soit « sortir la pression.«
Donnons des exemples. Imaginons que je pense n’avoir jamais rien fait de bien dans ma vie et que quelqu’un souligne une de mes réussites. C’est une dissonance cognitive, ça sonne faux au regard de ce que je crois. J’ai deux solutions, soit je rentre en conflit avec ma croyance et j’entretiens cette dissonance. C’est très inconfortable ! Depuis longtemps, je me complais dans un rôle de looser et de victime sur laquelle tombe toute la misère du monde. C’est ma zone de confort dans laquelle j’attends qu’on me plaigne. Et puis, remettre en cause ma croyance prendrait vraiment trop de temps. J’ai une seconde solution, pour retrouver rapidement mon équilibre interne. Je vais mettre en oeuvre ce qu’on appelle « une stratégie cognitive. » Je vais vous en citer quelques unes. « Oui, ça j’ai réussi, mais c’était facile, tout le monde peut le faire » ou « c’est vraiment un hasard, je n’y suis vraiment pour rien » ou « vous avez mal regardé, non, non ! ça n’a pas marché » etc. Et ça fonctionne dans les deux sens. Si je pense être un winner, pour qui tout réussit, même si je rate, je vais mettre en oeuvre des stratégies cognitives qui me rassureront de rester sur ma croyance de winner. Dans ces conditions, rien ne change, impossible de progresser.

Une des stratégies qui permet au client d’avancer est d’abord de rechercher les stratégies cognitives qu’il met en oeuvre ; comme le bûcheron qui recherche une fente dans une bûche pour améliorer l’efficacité de sa frappe à venir. Ensuite, il convient de lui renvoyer cette image, comme un miroir. Les stratégies cognitives mises en oeuvre par le coaché doivent, elles aussi, sonner faux pour lui ! Les stratégies cognitives qu’il met en oeuvre deviennent alors des dissonances cognitives. Un truc qui sonne faux ! Par exemple, je viens en processus de coaching pour traiter une demande et atteindre un objectif et je mets tout en oeuvre pour rester planté là. Manifestement, ça ne colle pas ! C’est ce type de dissonance cognitive qui permet la prise de conscience qu’il faut revoir ses croyances, notamment ses croyances limitantes. Le déséquilibre engendré pousse le coaché à trouver lui-même ses solutions et à agir pour rechercher un nouvel équilibre.

Et comme ce déséquilibre entretenu est très inconfortable voire déstabilisant, il vaut mieux l’affronter dans un contexte d’accompagnement empathique de type coaching professionnel. Autrement dit avec un coach formé à l’attitude chaleureuse, bienveillante et empathique qui permet de « passer » la crise plus facilement. Parce que cette sensation d’être en incohérence avec ses croyances intimes va durer jusqu’à la reprogrammation de ses comportement et jusqu’à obtenir des résultats que l’on va, enfin, reconnaître. Le tout pour devenir autonome, la finalité du coaching professionnel.
Durant un processus de coaching, il y a toujours un passage à vide à dépasser, un verrou à faire sauter, un lâcher prise à réaliser. Si, comme je le disais en introduction avant de venir, vous aviez « tout essayé » c’est qu’à l’évidence, nous n’aviez pas essayé le coaching professionnel. Si vous voulez essayer contactez-moi, le premier entretien est gratuit.