Une fois avoir fait un réel travail personnel d’introspection sur les croyances en ses capacités et en sa valeur, on s’est constitué une bonne image de soi ou, tout au plus, une juste image de soi. Il reste encore une étape pour réellement ancrer l’estime de soi. Il s’agit de s’identifier comme faisant partie d’un groupe de personnes. Par exemple, faire partie des gens qui réussissent, des gens qui ont du talent, des gens qui ont du leadership etc. bref ce qui constitue son idéal. Lorsqu’on y arrive, on génère un sentiment d’appartenance à ce groupe qui nous fait entrer dans un cercle que l’on croyait fermé à soi. Bien évidemment, ce sentiment d’appartenance provient surtout du regard des autres, qui eux aussi valident et acceptent votre entrée dans ce cercle fermé. Ce sentiment d’appartenance provient de la satisfaction d’un besoin d’appartenance. Mais d’où vient-il ce besoin ? Et à quoi contribue-t-il véritablement ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.


Écoutez-vous quand vous vous présentez à quelqu’un. Vous commencez par vos nom et prénom, premier signe d’appartenance à une famille, à une communauté peut-être si votre nom fait référence à des origines, françaises ou étrangères par exemple. Ensuite vous vous identifiez à une représentation sociale, marié, pacsé, célibataire, travaillant dans tel type de profession, passionné par tels hobbys. Bref, vous vous présentez en référence à votre appartenance aux groupes fondateurs de votre identité. Depuis des millénaires, l’Homme a besoin de se sentir appartenir à un groupe, c’est un besoin vital de sécurité. Lorsque le règne des tribus était le seul environnement social connu, la punition par la mort n’était pas la solution utilisée. Le châtiment suprême était bel et bien le bannissement, la privation d’appartenance au groupe. D’ailleurs quel est le réflexe de certains parents lorsque l’enfant entre 3 et 6 ans désobéit aux règles ? Ils le mettent « au coin » , comme pour l’exclure temporairement du groupe familial. « Tu reviendras lorsque tu seras en cohérence avec les règles du groupe » . Lorsqu’on en prend conscience, c’est une pratique psychologique violente lorsque l’enfant est à ce niveau d’existence avec un besoin fort d’appartenance. Il le vit comme un rejet, il redescend dans le premier niveau primitif d’instinct de survie solitaire. Comprenons ce mécanisme ancestral.
Comme nous le dit le concept de Spirale Dynamique de Clare Graves, ce besoin d’appartenance est le second niveau d’évolution collectif primitif de l’homo sapiens, le niveau VIOLET. Il survient après l’instinct de survie, solitaire, le BEIGE, et avant le besoin individuel d’émancipation, le ROUGE. Vous aurez noté l’alternance de niveau d’évolution individuelle et collective, au cours de la construction de l’humanité. Sachez que nous avons en nous toutes les strates géologiques de la construction de l’humanité, cette mémoire ancestrale est bien présente en chacun de nous, au cours de notre construction identitaire. Dans notre évolution de l’enfance à l’âge adulte, nous sommes tous passés par ce niveau d’évolution pour se forger son identité propre. Illustration. Il est courant de voir les adolescents s’habiller ou se couper les cheveux d’une manière, pour s’identifier au groupe auquel ils souhaitent appartenir. Le besoin d’appartenance est fort, parce qu’il est fondateur de sa propre construction et donc de son identité. Ensuite, quelque soit le niveau d’évolution supérieur sur lequel on s’est hissé, on retombe parfois dans ce niveau d’évolution, qu’il s’agisse de la famille, d’une entreprise, d’une association, d’une communauté, d’une institution, d’un pays etc. A l’âge adulte, on redescend à ce niveau primitif, comme pour retrouver ou consolider ses racines, pour mieux se reconstruire et repartir.

Une autre illustration. Il est flagrant d’observer que l’explosion des réseaux sociaux prend ses racines sur ce besoin d’appartenance à « un groupe d’amis » et à « un réseau » , « son réseau » celui auquel on s’identifie et on appartient et dans lequel on y est « bien » ! Nous satisfaisons ainsi ce besoin d’appartenance en partageant des idées, des idéaux, des valeurs, ce qui est important pour soi et le pour groupe, pour mieux se retrouver soi et s’ancrer dans ses convictions – croyances ? – parfois !
Ce besoin d’appartenance est intimement lié à la notion de partage. Que fait-on quand on se regroupe ? On satisfait ce besoin d’appartenance par le partage du verre de l’amitié, d’un repas, des idées, des valeurs et des idées communes, de la joie d’être réunis, d’un engagement etc. Ce partage renforce les liens entre membres du groupe et contribue ainsi à se renforcer individuellement. On se sent plus fort individuellement, grâce aux liens du groupe qui nous soutient.
Si vous avez besoin de retrouver vos racines, pour mieux repartir après un événement de la vie, le coaching peut vous aider dans cette quête de reconstruction. Contactez-moi.