André Maurois disait « Le plus souvent, on cherche le bonheur comme on cherche ses lunettes, quand on les as sur le nez ! » Et puis, je suis tombé sur une citation d’un auteur inconnu « Le bonheur n’est pas d’AVOIR tout ce que l’on désire mais d’aimer ce que l’on A » . Vous pouvez ne pas approuver cette citation à laquelle, je l’avoue, j’adhère. Chacun sa vision du monde et c’est respectable. L’article d’aujourd’hui a pour objectif de lancer cette réflexion autour de cette idée, notamment en déclinant cette citation avec d’autres verbes et de voir ce que ça donne. Suivant si on adhère ou pas, cela apporte a minima une réflexion sur sa propre vision du monde, le sens qu’on souhaite donner à sa vie. Il n’y a pas UNE vérité dans ce domaine, mais SA vérité. J’ai trouvé que cette phrase permettait d’avancer dans sa quête du bonheur auquel chacun aspire et qui est commune à tous. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Revenons sur cette phrase « Le bonheur n’est pas d’AVOIR tout ce que l’on désire mais d’aimer ce que l’on A. » Cet état d’esprit m’a convenu dans le sens où si on passe toute sa vie à attendre d’AVOIR « tout ce que l’on désire » , à moins d’être rentier, ça risque de prendre du temps -A moins d’avoir un idéal peu ambitieux ou raisonnable – En attendant d’avoir « tout ce que je désire » je n’aurais pas trouvé le bonheur, par définition. Et même si j’arrive à AVOIR très tôt « tout ce que je désire » , comme le dit un dicton populaire « je ne vais pas l’emmener au cimetière. » Et en plus, quelle serait alors ma perspective de bonheur, puisque j’ai déjà tout ce que je désire ? L’idée de l’atteinte du bonheur en aimant de ce qu’on a, a cela d’intéressant qu’il nous met dans un état d’esprit positif. Cela ne revient pas à s’en contenter, loin de là. L’idée est de jouir de ce que l’on a obtenu qui correspond à une partie de ses besoins pour vivre et que d’autres n’ont peut être pas alors qu’ils en ont aussi besoin. Si je devais attendre d’atteindre le bonheur une fois AVOIR eu « tout ce que je désire » , je risquerai d’être un perpétuel insatisfait. Cet état d’esprit pourrait constituer un frein à entreprendre. Parce que… à quoi bon !

Puis, je me suis dit, et si je déclinais cette phrase avec les verbes FAIRE et ÊTRE, ça donnerait quoi ? Avec le verbe FAIRE. « Le bonheur n’est pas de FAIRE tout ce que l’on désire mais d’aimer ce que l’on FAIT. » Je connais beaucoup de personnes qui ne travaillent pas dans le domaine qu’ils avaient imaginé, souhaité, rêvé. Par exemple, ils avaient rêvé d’être artistes parce que dotés d’un talent créatif, puis se retrouvent dans un bureau ou à l’usine. Ils en souffrent et ne satisfont pas leurs besoins. Une carrière, c’est long, surtout en ruminant des pensées négatives du type « je ne ferai jamais ce que je désire. Je ne me ferai jamais plaisir. » Quoique … si je regarde le métier que je fais, qui certes n’est pas celui que j’avais imaginé enfant, n’y a-t-il pas un moyen de satisfaire mes besoins ? Dans le cas que j’ai cité, mon talent, mon besoin de création, par exemple. Être créatif dans son travail, quel qu’il soit, c’est une qualité attendue d’un collaborateur. Non ? Et si cette qualité est un talent, inné par définition, alors je dois pouvoir décliner ce talent quelle que soit la discipline que j’exerce. Ne serait-ce pas ça, la quête du bonheur ? La recherche du comment je peux satisfaire mes besoins, ou une partie de mes besoins, et mettre mes talents en application dans le travail que je fais ? Quel qu’il soit ?

Et avec le verbe ETRE, ça donnerait quoi ? « Le bonheur n’est pas d’ETRE tout ce que l’on désire mais d’aimer ce que l’on EST. » Décliné avec le verbe ÊTRE, là on touche à l’estime de soi. Le désir d’ÊTRE, c’est la quête de l’idéal de soi. Il est parfois difficile d’atteindre ce que l’on désirerait ÊTRE et l’incarner, parce que la perfection est difficile à atteindre et parce que on se fixe parfois des idéaux inaccessibles. Il convient parfois de faire preuve de ce fameux « lâcher prise » , d’un idéal manifestement inaccessible. Parfois même, ma perception du regard des autres m’empêche d’être celui ou celle que je désirerais être. On porte un masque, on joue alors un rôle, on n’est pas soi-même. Parfois tout une vie. Le travail sur soi peut aboutir à accepter d’être ce qu’on est et de le vivre comme un bonheur, pour ensuite se tourner vers les autres et partager ce bonheur. Et si les autres ne veulent pas partager ? Et alors … moi, je suis heureux comme ça ! Je vis pour qui ? Pour les autres ? Ou pour moi ? Et le bonheur auquel j’aspire, c’est celui des autre ? Ou le mien ?
Quelle que soit la déclinaison avec les verbes AVOIR, FAIRE et ÊTRE, cette citation nous interroge sur deux visions du monde et de la vie. Soit d’être dans une quête perpétuelle du bonheur, sans se satisfaire du présent. Soit de vivre intensément l’instant présent apprécier, valoriser, chérir, célébrer même ce que l’on a, ce qu’on fait et ce qu’on est, tout en continuant à progresser, parce que « the best is yet to come ! » , le meilleur est à venir. C’est en réalité, suivant ses besoins. Dans le premier cas, il s’agit d’un besoin de se booster en vivant ce manque pour garder la motivation à poursuivre. Dans le second cas, il s’agit d’un besoin de temporiser pour jouir du présent avant de se remettre en route. Chacun son rythme.
La définition du bonheur étant « la pleine satisfaction de ses besoins » , tout dépend donc de ses besoins … il faudrait peut être commencer par là ! Les besoins, c’est le noyau dur de l’humanité et c’est ce qu’on aborde systématiquement en processus de coaching. Si vous avez besoin d’accompagnement pour votre quête de bonheur, contactez-moi.