Comment se fait-il que je n’entreprenne plus ? Que je me sens incapable d’entreprendre ? Que je ne mérite même plus d’entreprendre et de réussir ? Quelle est cette petite voix intérieure qui me dicte ma manière de penser, de me comporter ? Comme un chant de sirène qui m’aspire. D’où viennent-elles, ces sirènes qui me freinent et bloquent ma volonté d’entreprendre ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
Enfants, nous écoutons ce que l’on dit de nous, parents, professeurs, amis, personnes que l’on côtoie. « Tu es comme ci ou comme ça » , on nous catégorise dans une case. « Tu es trop ou pas assez, bien ou mal » , comme des jugements de valeurs. On se conçoit alors au travers de notre perception du regard des autres. Je résiste un temps, je me bouche les oreilles. Puis, ça commence à me toucher, la blessure devient profonde. Ces émotions contenues engendrent des sentiments de mal être. En dedans, j’éprouve des émotions de colère, de tristesse, rebelle ou soumis.

J’échafaude alors des échappatoires pour ensuite imaginer ce qu’ils pourraient bien penser de moi. Et je rumine … c’est plus fort que moi, le chant des sirènes me fait passer par dessus bord, comme attiré, aspiré, je plonge. Je suis donc comme les autres me voient ou comme ils souhaitent que je sois, parce que ça les arrange, aussi, comme un jeu subtile de rapport de force et de pouvoir. En me disant plus faible, puisque je les écoute, ils se sentiront plus fort, logique !

Je me construis alors ma propre estime de moi, dans ces conditions. De peur d’être jugé, je modèle des comportements pour inverser la vapeur, pour être, ou paraître mieux aux yeux des autres, pour être aimé des autres ! Le chant des sirènes des autres provient ensuite de moi, il est en moi. Je ne raisonne plus parce que ce chant des sirènes résonne plus fort. Ces sirènes extérieures m’ont chanté « tu n’es pas capable » , « tu n’as pas de valeur » puis ma sirène intérieure amplifie ce chant « je suis un incapable » , « je n’ai aucune valeur » un bon ou une bonne à rien quoi ! Généralement, on est plus sévère avec soi même, que les autres le sont pour soi. J’arrive néanmoins à trouver un équilibre, précaire parfois, entre le comment je perçois qu’on me voit et le comment je parais pour être. Après avoir plongé, cela me demande une énergie considérable, pour rester la tête hors de l’eau. Comment se fixer un objectif et comment entreprendre dans ces conditions ? « Je ne mérite même pas de réussir » , c’est logique. Je survis en portant un masque !
C’est assez simple en fait. En écoutant ces sirènes, vous passez votre vie à satisfaire les besoins des autres, pas les vôtres.

Puisque les sirènes vous enfoncent la tête sous l’eau à chaque fois que vous prenez une bouffée d’air, la bouée de sauvetage ne peut pas venir d’elles, vers qui vous avez plongé. La bouée de sauvetage ne peut venir que de vous. Je n’écoute que ce que je suis prêt à entendre. Puisque vous nagiez pour rester la tête hors de l’eau, vous êtes capable d’utiliser cette énergie pour rejoindre la terre ferme, depuis cet océan de préjugés dans lequel vous avez plongé. C’est en n’écoutant plus ce que les sirènes disent de vous, que vous allez penser autrement et que vous allez être capable d’entreprendre, pour satisfaire vos besoins. Rappelez-vous, la pleine satisfaction de vos besoins, c’est le bonheur. VOS besoins, pas ceux des autres !

Mettez-vous alors des bouchons d’oreilles pour ne plus entendre les sirènes qui sont responsables de votre situation. Ce sera votre premier objectif, vous construire votre bouée de sauvetage. Une fois arrivé sur la plage, retirez vos bouchons d’oreilles. Vous entendez toujours les sirènes, mais elles sont loin, leur voix ne porte plus. Et puisque vous avez été capable d’atteindre votre premier objectif, poussez le bouchon plus loin. Maintenant que vous n’écoutez plus les sirènes, soyez vous-même, écoutez-vous maintenant !
Où voulez-vous aller ? Vers quelle destination, quel objectif ? Toute l’énergie que vous avez déployée pour vous construire un masque, être ce que les autres voulaient que vous soyez, mettez-là à votre service. Vous êtes capable d’être vous même et satisfaire ce dont vous avez besoin. Et vous allez voir, libéré de ces chaînes, c’est … plus facile ! C’est ainsi que se construit la confiance en soi, au travers de l’estime de soi. On commence par se reconstruire soi-même, retrouver sa valeur, pour ensuite se faire confiance. Et les deux s’auto entretiennent, s’auto alimentent et se décuplent !
Si vous avez envie de construire votre bouée de sauvetage, modeler vos bouchons d’oreilles pour ne plus entendre les sirènes, un coach professionnel certifié peut vous y aider. Contactez-moi.