
“Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.” disait Charles Darwin. Face à un changement, il y a ceux qui s’adaptent pour survivre et les autres. Mais qu’est-ce qui permet d’obtenir cette capacité d’adaptation et la développer ? Darwin nous dit que ce n’est pas une question de force ni d’intelligence. Alors comment font-ils, ceux qui savent s’adapter ? Est-ce inné ? Ou est-ce du domaine de l’acquis, donc quelque chose qui s’apprend ? La capacité d’adaptation est une « capacité ! » Et une capacité, a priori ça s’apprend. Donc la capacité d’adaptation est le résultat d’un apprentissage. Ça, c’est déjà une bonne nouvelle ! C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
Quand on parle de capacité d’apprentissage, on parle de comportement, donc de savoir être. Le savoir être, c’est être en capacité d’agir en adéquation avec son environnement. Lorsque mon environnement change, soit je suis en réaction contre lui et je résiste. Soit j’agis pour l’intégrer et agir en adéquation avec lui, c’est la capacité d’adaptation. Le savoir être, c’est aussi le résultat d’une combinaison de savoir et de savoir faire. Alors que faut-il savoir ou plutôt connaître et que faut-il savoir faire pour savoir être ?

Il convient, d’abord, de connaître le fonctionnement de son cerveau. Notre cerveau fonctionne à l’économie parce que c’est, de très loin, l’organe qui consomme le plus d’énergie nuits et jours, oxygène, sucre et eau alors qu’il ne pèse que 2% du poids du corps. Tout ce qui perturbe les habitudes et donc nécessite un effort d’adaptation est rejeté a priori par notre cerveau. De même, notre cerveau traite en priorité notre instinct de survie. Il va donc en priorité rechercher les dangers et les risques liés à un changement. Si le cerveau entrevoit un danger, il va by passer le mode réfléchi et rationnel et se mettre en mode instinctif de défense. C’est naturel, c’est du domaine de l’inné. On comprend mieux les conflits et les combats qui jalonnent l’évolution de l’espèce humaine.
Par contre, notre cerveau fonctionne au besoin et à la récompense. Tout ce qui va contribuer à satisfaire un besoin vital va provoquer dans notre cerveau la production de neuro transmetteur comme la dopamine, un dopant naturel, qui améliore les capacités cognitives. Si, consciemment, vous trouvez que le changement va apporter un bénéfice, une récompense plutôt, alors votre cerveau va vous aider. C’est de nature à vous aider à vous adapter. Il faut néanmoins, rechercher de manière consciente et volontaire les bénéfices au changement, pour en prendre conscience et provoquer le mécanisme automatique de sécrétion de la dopamine. Et ça, ce n’est pas inné, c’est du domaine de l’acquis, du domaine de l’apprentissage, donc.

Ma capacité d’adaptation, c’est donc agir en intégrant le changement de mon environnement dans mes comportements tout en recherchant les gains dont je vais bénéficier. Et ce sont bien ces 2 notions conjuguées qui vont être déterminantes pour ma capacité d’adaptation. Néanmoins, pour être en capacité de « rechercher les gains inhérents au changement » il faut être dans un « état d’esprit. » Lequel ?

Il convient d’être dans un esprit qui accepte que la vie soit faite de changement d’environnement et que ces changements ont apporté des bénéfices. Regardez l’environnement de l’homo sapiens, il y a 100 ans ! Que de changements depuis ! Vous allez me dire, il y a des domaines où on perçoit des régressions ! Peut-être, mais vous en conviendrez, il y a eu aussi bons nombres de changements bénéfiques qui ont considérablement modifié nos modes de vie en satisfaisant nos besoins vitaux ; la santé, l’eau courante et potable, l’énergie, le chauffage, les facilités de déplacement, la conservation des aliments, le niveau de vie en général … etc. A l’époque pourtant, regardez les résistances au changement lorsqu’on a voulu construire le chemin de fer ! Il n’y avait que les dangers et les risques qui étaient pris en compte pour résister à son déploiement massif. Il a finalement été accepté parce qu’il répondait à un besoin de déplacement en apportant des gains, la rapidité, la facilité, le rapprochement des distances et donc des êtres chers etc. En transformant moi-même la perception naturelle de la menace de changement en une opportunité, je trouve la clé de ma capacité d’adaptation.
Ma capacité d’adaptation dépend alors de mon état d’esprit. Est-ce que je continue à être manipulé par mon cerveau qui campe sur la seule détection des dangers et risques ? Ou suis-je en capacité de consciemment rechercher une opportunité au changement qui s’opère ? Je ne pourrai développer ma capacité d’adaptation que si je persuadé que dans chaque changement il y a une opportunité de gain et que ce gain est supérieur aux dangers et risques.
Cet état d’esprit provient de l’expérience. Il est vrai que celles et ceux qui, depuis leur plus jeune âge, ont changé d’environnement, de ville, de pays, d’amis ont plus de facilité. Ce qui démontre que cette capacité de recul est bien un apprentissage par l’expérience. C’est donc un savoir faire d’adaptation, à force d’avoir dû s’adapter pour survivre comme disait Darwin. Comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en s’adaptant qu’on acquière la capacité d’adaptation. C’est du domaine du savoir faire.

On ne peut pas parler de capacité d’adaptation sans parler de capacité de résilience. Pour un métal, la résilience est sa capacité à encaisser une déformation avant la cassure brutale. Il existe même des métaux dits « à mémoire de forme » c’est à dire qui sont en capacité de revenir dans leur forme initiale après déformation. Pour l’être humain, c’est la même chose. La résilience d’un individu sera sa capacité à intégrer le changement dans ses comportements tout en revenant à son équilibre interne après ce bouleversement. La capacité de résilience est encore une capacité qui s’acquière par l’apprentissage, donc. Plus on s’adapte, plus on acquière une capacité de résilience, parce qu’on développe un savoir faire qui nous permet de faire face aux changements. La capacité de résilience est un savoir faire qui nous aide à passer de « réagir au changement » à « composer avec lui pour en tirer un bénéfice. »
C’est cet ensemble de connaissances du domaine inné de notre cerveau qui naturellement va résister au changement et en même temps de savoir faire entretenu pour rechercher consciemment les opportunités aux changements qui nous permet de cultiver ce savoir être, la capacité d’adaptation, agir en adéquation avec le changement de son environnement. La période de pandémie que nous vivons depuis mars 2020 en est un exemple. Certaines entreprises ont su utiliser ce changement radical de nos modes de vie pour se développer et prospérer. D’autres, non.
Tout est question d’angle de vue. Menace ? Opportunité ? Le coaching est fait pour cela, vous aider à percevoir votre environnement sur plusieurs angles de vue. Si vous avez des difficultés à intégrer les changements auxquels vous êtes confronté, contactez-moi.