
Qu’il s’agisse d’éducation des enfants, de management, de politique, de coaching ou autre type d’accompagnement, « tu n’obtiendras rien de moi si tu ne comprends pas ce qui m’anime. » Quand on accompagne le changement, on part d’un point A et on tente d’aller vers un point B. Suivant le vieil adage « on ne fait pas boire un cheval qui n’a pas soif« , on peut déployer des efforts colossaux qui restent vains, parce qu’il manque de la méthode et un point d’appui. « Donnez-moi un point d’appui, je soulèverai le monde » disait Archimède. Ce point d’appui est dans la seconde partie de la phrase « comprendre ce qui anime. » Et la méthode ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
J’ai l’habitude de dire que « l’Homo sapiens marche aux besoins ! » Vous allez me dire, il y a les envies et les désirs qui animent. Oui, mais une envie et un désir se résument par la recherche du plaisir. Et le plaisir est éphémère. Exemple, une folle envie de chocolat. Une fois sous la langue, vous ressentez un shoot de plaisir intense qui peut effectivement vous booster. Le plaisir va retomber quelques minutes après. Périodiquement, en passant devant la vitrine de la pâtisserie, vous ne résisterez pas à cette envie et ce désir, certes. Mais c’est éphémère et puis, vous pouvez temporairement vous en passer.

Un besoin, va bien au delà du seul plaisir. Sans la satisfaction d’un besoin, vous ne pourriez pas vivre. Le besoin touche au vital. Il y a des besoins physiologiques, manger, boire, dormir et avoir chaud ! Ce sont des besoins communs à tous les êtres humains. Mais, il existe aussi des besoins psychologiques. Et là chacun sa hiérarchie des besoins. Pour les uns, ce sont les êtres chers et la famille, pour les autres c’est sa passion d’abord et pour d’autre sa réussite professionnelle. Chacun son bonheur à partir de cette définition « la pleine satisfaction de ses besoins. » Tous les Homo sapiens sont différents, mais ils ont tous un seul et même point commun, la quête du bonheur. Et c’est bien cela qui anime chacun des 8 milliards d’êtres humains.

Si vous voulez accompagner quelqu’un d’un point A à un point B, vous ne pouvez pas faire l’économie de connaître ce qui l’anime et donc ses besoins vitaux physiologiques et psychologiques. En matière de méthode, il faudra commencer par faire un diagnostic.
- Ses besoins vitaux sont-ils pleinement satisfaits ? C’est le verre plein. Mais attention, il y a l’évaporation. Pour que le verre reste plein, il faut faire un appoint périodique. Et dans ce cas, il faut s’assurer du maintien de l’alimentation de ses besoins.
- Ses besoins sont-ils partiellement satisfaits ou totalement insatisfaits ? Le verre à moitié vide ou totalement vide. Là se trouvera la motivation à remplir le verre et à satisfaire ses besoins.

Dans la méthode pour faire avancer une personne vers son objectif, il convient donc de déterminer ses besoins et réaliser un diagnostic de leur satisfaction. Ça c’est la première étape. La motivation va naître de la prise de conscience du manque de satisfaction de ses besoins vitaux. C’est nécessaire mais pas suffisant. La seconde étape consiste à déterminer les freins. Comment se fait-il qu’il ne parvient pas à satisfaire ses besoins ? Est-ce une autoprivation ? Un « Je ne mérite pas » serait représentatif d’un manque d’estime de soi, c’est-à-dire d’un manque d’attribution de valeur de soi. Est-ce une peur de ne pas être à la hauteur ? Ce qui pourrait-être représentatif d’un manque de confiance en soi ou d’un manque de capacités qui révèlerait un besoin de formation, d’entraînement etc. etc. Avec ces sources d’informations, on commence à déterminer les causes de l’inaction. Il reste à déterminer une intention, une stratégie et un outil pour mettre en action à partir de ce qui l’anime.
Il manque un dernier point, les leviers. Pour décupler la force de la stratégie et de l’outil que vous utilisez, il faut faire bras de levier. Il y a bien sûr les compétences et les qualités de l’accompagné. Mais ce qui décuplera la motivation, c’est l’utilisation de ses talents. C’est quoi un talent ? Je vous invite à lire ou relire mes multiples articles sur les talents !

On ne peut mettre quelqu’un en mouvement que si on appuie sur ce qui l’anime. Essayez de lever votre adolescent de son lit à 7h pour aller au collège pour, je cite, « te construire un avenir avec des diplômes » alors qu’il est en pleine crise d’adolescence avec un fort besoin de satisfaction de ses besoins du moment, se faire plaisir, là, maintenant, tout de suite. Il va falloir se mettre à sa place, voir le monde comme lui le voit, pour comprendre intimement ce qui l’anime. Autrement dit, dans la méthode d’accompagnement, il faudra faire preuve d’empathie, plutôt qu’un jugement à l’emporte pièce. « C’est pas comme ça que vous réussirez dans la vie, Guy Degrenne ! » pour reprendre la célèbre publicité.
Si vous arrivez à mettre en action la personne que vous accompagnez en ayant actionné ce qui l’anime, il deviendra autonome, puisque vous avez allumé sa flamme à lui qui brûle en lui. Et puis… un jour, ça ne fonctionne plus. Que se passe-t-il ? Tout simplement, ses besoins vitaux psychologiques ont changé, mais sans en avoir pris conscience. Il cherche désespérément à satisfaire un besoin qui était vital, auparavant. Mais, il voit le monde différemment et ses besoins ont changé. Tout est à refaire ! Oui ! Mais la méthode, elle, ne change pas !
Le coaching est une mise en action en travaillant avec méthode et empathie sur les besoins. C’est pour ça que ça marche ! Si ça vous motive parce que c’est de nature à avoir identifié un manque, chez vous, contactez-moi.
