Mettre de la distance et prendre de la hauteur, le coaching comme une évasion

Photo générée par l'IA à partir de WordPress
Photo générée par l’IA à partir de WordPress

Avez-vous remarqué ce qu’il se passe lorsque l’avion dans lequel vous êtes assis s’envole ? Je vous propose de vous remémorer ce que vous avez vécu. Vous avez couru toute la journée dans vos activités. Tout était rapide, complexe. Vous avez même couru pour ne pas rater l’embarquement. Et puis, vous vous asseyez dans l’avion qui se met en bout de piste. Vous resserrez votre ceinture. Vous vous calez dans le fauteuil. Le pilote met plein gaz. Ça brasse un peu. Et puis, l’avion décolle. Tout devient lent, au ralenti. Il y a quelques minutes, tout était rapide sur la rocade amenant à l’aéroport. Vous voyez maintenant les voitures d’en haut. Tout est lent. Puis arrivent les nuages, vos yeux se détournent du bas pour contempler le haut. Cette mer de nuages et enfin le soleil que vous n’aviez pas vu de la journée. Vous avez une heure, comme suspendu. Que faites-vous durant cette heure ?

Je viens de vous décrire ce que vous vivez durant une séance de coaching, à savoir prendre de la hauteur et mettre de la distance sur les événements que vous avez vécus pour vous changer d’environnement. Alors comment faire pour prendre de la hauteur et mettre de la distance durant une séance de coaching ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

Le décollage de l’avionLe début de séance de coaching
Vous vous asseyez dans l’avion qui se met en bout de piste. Vous êtes consentant à cette séance de coaching, prêt à son démarrage.
Vous resserrez votre ceinture. Le coach pose le cadre de la séance et garantit votre écologie.
Vous vous calez dans le fauteuil. Vous avez confiance.
Le pilote met plein gaz. Le coach entame son questionnement.
Ça brasse un peu. Ça remet en évocation un certain nombre de vécus.
Et puis, l’avion décolle. Tout devient lent, au ralenti. Et puis, vous allez mettre de la distance et prendre de la hauteur sur votre vécu.

Le contexte de l’exercice du coaching est fondamental. Réaliser un coaching dans le bureau dans lequel vous travaillez et dans lequel vous avez vécu des situations ne vous permettra pas de mettre de la distance avec votre vécu. Il convient donc de sortir du cadre. Je ne détaillerai pas le contexte professionnel de l’accompagnement avec votre coach avec qui vous avez confiance, mais c’est aussi vital pour votre écologie et votre équilibre.

Je vais vous décrire cette boucle Observer, Analyser, Comprendre, Agir qui va vous permettre de mettre de la distance et prendre de la hauteur.

L’identification et la sélection

La première étape consiste à identifier les situations dans lesquelles s’expriment vos peurs, votre stress et votre mal-être. Choisissez ensuite une situation vécue suffisamment représentative et dont vous vous rappelez l’enchaînement.

La verbalisation

La seconde étape est de verbaliser et expliciter(*) l’enchaînement des faits en décrivant avec détail le contexte, les faits, les vôtres, ceux des autres, votre perception, les émotions vécues. L’expression de votre verbalisation a comme intérêt de « sortir la pression » de ce que vous avez vécu (ex-pression = sortir la pression). En verbalisant, vous mettez sur la table ce que vous aviez en tête, sur le coeur, éventuellement votre peur ou votre colère aux tripes.

Expliciter(*) : Énoncer clairement et le plus précisément possible le détail des faits pour favoriser l’analyse et surtout votre propre prise de conscience des relations de causes à effets

L’observation et l’analyse pour la compréhension

La seconde étape consiste à observer et à analyser ce que vous avez « sorti » de vous. C’est le début de la mise à distance. Ce qui tournait dans la tête devient l’objet de votre analyse distanciée. À partir de votre analyse guidée par le questionnement socratique du coach, vous allez comprendre les raisons de vos émotions. Votre analyse n’est plus à chaud, mais à froid, en mettant de la distance avec vos émotions. C’est ce qu’on appelle « le détachement émotionnel. » On appelle cela aussi de « l’auto-empathie. » Vous allez comprendre ce qui a conduit aux émotions, sans les vivre. Sachez que sous l’émotion, le cerveau limbique fonctionne 10 fois plus vite que le cerveau néocortex, celui qui raisonne. C’est fondamental de comprendre cela.

La généralisation et la mise en perspective

Après l’explicitation de cette situation spécifique, son analyse et la compréhension des causes de vos émotions, stress, mal-être, il convient de généraliser. C’est l’étape de la prise de hauteur. Je fais quoi de l’évocation de cette situation singulière, de son analyse et de sa compréhension ? Quelles seraient les décisions à prendre pour me protéger, anticiper, agir en pareille circonstance ? Qu’est-ce que je m’engage à tester la prochaine fois ? Qu’est-ce que je priorise ?

Le bouclage jusqu’à l’atteinte de l’objectif

Et je boucle sur ces 4 phases, Observer, Analyser, Comprendre, Agir. Puisque je m’étais engagé à faire différemment et que je l’ai testé, quel en a été le résultat ? De nouveau, j’analyse ce que je viens de tester, je comprends, je détermine une action correctrice et j’agis. Par dichotomie, un coup trop court, un coup trop long, jusqu’à atteindre ma cible et converger vers l’objectif souhaité.

Alors, vous commencez quand cette mise à distance et cette prise de hauteur en coaching ? Contactez-moi

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