Peut-être êtes-vous trop jeune pour avoir vécu la folle aventure d’Apollo 13 ! Je me souviens, j’avais 11 ans. Elle m’a marqué ! J’ai compris, plus tard, cette formidable histoire de la positive attitude et de canalisation de l’énergie d’une équipe entière sur un objectif à enjeu. À savoir « ramener sains et saufsà la maison, 3 astronautes en perdition entre la Terre et la Lune ! » Quels sont les ingrédients pour atteindre un objectif à enjeu, a priori impossible ? Pourquoi parler de cette histoire dans un blog de coaching ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.
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Tout est parti de la communication radio de Jack Swigert, un des 3 astronautes d’Apollo 13, qui prononce cette phrase « Okay Houston, we’ve had a problem here » – « Houston, on a eu un problème ici. » Alors qu’Apollo 13 fonce vers la Lune, pour une troisième mission d’alunissage, une explosion provoque de graves dommages sur le vaisseau spatial. La vie, la survie même, des astronautes est en jeu. Ne pouvant faire marche arrière, ils doivent continuer vers la Lune pour la contourner et tenter de revenir. Mais voilà, ils vont être à court d’énergie et d’oxygène.
Le directeur de vol à Houston, Gene Kranz, a fixé l’objectif à son équipe restée sur Terre et en charge de la sécurité du vol, je cite « Cet équipage rentre à la maison. Vous devez le croire. Votre équipe doit y croire. Et nous devons y arriver. » Face à cet imprévu, il a eu les mots qui ont fait mouche chez son équipe.
Notre cerveau a besoin de certitude et d’une croyance à un ordre imaginaire pour se transcender collectivement.
Sapiens a besoin de croire. Yuval Noah Harari parle de la première révolution qu’a vécu l’Homo sapiens, dans son livre « Sapiens » , à savoir la révolution cognitive. C’est la capacité à inventer des ordres imaginaires auxquels un grand nombre de personnes croit et qui permet de s’organiser. C’est à partir de cela que notre espèce s’est imposée sur le règne animal et sur les 5 autres espèces d’hominidés qui peuplaient la terre quand Sapiens est apparu, il y a 315 000 ans. Harari dit que même si l’ordre imaginaire n’est pas vrai, mais qu’un grand nombre de personnes y croit, alors ils peuvent s’organiser et se transcender. Vous n’y croyez pas ?
Un exemple, la monnaie. C’est le premier ordre imaginaire inventé par Sapiens avant même les empires et les religions. Tous les mois, votre patron place des chiffres sur votre compte en banque. Ce n’est ni de l’argent ni de l’or en métal, ce sont des chiffres. C’est parce que votre patron, vous et votre boulanger croient en ces chiffres, que vous pouvez obtenir une baguette de pain en échange d’une succession de chiffres que votre patron a placé sur un compte en banque. Depuis, l’Humanité s’organise autour de cet ordre imaginaire sur lesquels les empires et les religions se sont déployés.
« Vous devez le croire ! » disait le directeur de vol à Houston. Comme plus tard Barack Obama disait « yes we can ! » Le simple fait de croire que c’est possible permet de le rendre possible. Churchill le disait à sa manière « Agissez comme s’il était impossible d’échouer. » On fait sien l’objectif pour qu’il soit collectivement possible. Lire ou relire mon article sur l’autosuggestion consciente de 2018.
Tout est affaire de croyance en l’objectif !
Une fois l’objectif fixé et la croyance en son atteinte ancrée, il convient maintenant de se concentrer collectivement sur l’action. Évidemment, l’astronaute qui vit l’événement, et qui en mesure les risques sur sa vie, se concentre sur les dommages liés à l’explosion. Alors qu’il énumérait les matériels perdus, son interlocuteur de Houston lui a dit « Plutôt que de me dire ce qui ne marche pas, dis-moi ce qui marche ! C’est avec ce qui marche qu’on va vous ramener ! » Et ça change tout ! Pour illustrer cela, je vais vous faire part de mon expérience personnelle, lorsque j’étais instructeur sur simulateur de centrale nucléaire, à entraîner les exploitants nucléaires sur des scénarios accidentels.
Lorsqu’un matériel ne fonctionne pas, la priorité est de se concentrer sur le matériel de substitution, pour ramener le paramètre physique dans un domaine normal. C’est le même raisonnement « dis-moi ce qui marche et on va garantir la sûreté du coeur nucléaire avec ça ! »
C’est le principe qui a été utilisé sur l’événement d’Apollo 13. Cet état d’esprit n’est possible que si et seulement si vous avez la conviction qu’il n’y a pas d’autres solutions que d’atteindre l’objectif. C’est comme cela que votre cerveau devient créatif. Votre état d’esprit active le circuit de la récompense du cerveau (dont je parle souvent dans ce blog…) En agissant de la sorte, vous shootez votre cerveau à la dopamine, un puissant neurotransmetteur que le cerveau sécrète naturellement lorsque la récompense est au bout. En suractivant les circuits neuronaux, votre cerveau passe d’une deudeuche, à une Ferrari !
Alors pourquoi parler de cela dans un blog de coaching ? Parce que c’est l’état d’esprit qui anime le coach. Il ne sait pas comment le client va atteindre l’objectif, mais il croit qu’il va l’atteindre. On dit souvent que le coach ne doit pas influencer le client, dans ces choix oui, mais pas dans sa posture. Et c’est communicatif ! Si ça vous dit de tester, contactez-moi.