J’ai souvent observé cette situation chez mes clients. En début de séance, le moral est dans les chaussettes, comme enlisé dans leurs croyances, comme abattus par les tentatives infructueuses alors qu’eux parlent d’échecs. Puis, durant la séance, en utilisant quelques outils du coaching, on sent la motivation revenir et des pistes d’actions émerger. Jusqu’à ce qu’en fin de séance, le client affirme « oui, ça va mieux, je vois ce que je vais faire, j’ai la motivation pour… » Et la séance suivante, rebelote, ça patauge. Le moral est retombé dans les chaussettes en début de séance. Les doutes sont revenus. C’est un cycle immuable, jusqu’à ce que… le déclic opère. C’est quoi le déclic en coaching ? Comment arrive-t-il ? Au bout de combien de temps arrive-t-il ? Et pourquoi arrive-t-il au bout de X séances ? Et quand ce X = 7, souvent 7, qu’est-ce que ça veut dire ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.


Je vais commencer par ce fameux chiffre 7. Comme… les 7 jours de la semaine, jusqu’à dimanche, puis lundi qui redémarre un autre cycle. Les 7 notes de musique de la gamme diatonique, jusqu’à si, puis do qui redémarre une autre gamme et ainsi de suite. Les 7 points de la coccinelle, la bête à bon Dieu, dit-on. Et puis les 7 chakras, le 7ème ciel, lorsqu’on touche le bonheur. Le chiffre 7 est un chiffre sacré qui représente la faux, le symbole de la mort, ou plutôt la fin d’un cycle. La fin d’un cycle qui est le début d’un autre, pour les croyants, un nouveau cycle de vie éternelle.
Pour revenir au coaching, j’ai souvent remarqué que la 7ème séance de coaching aussi marquait la fin d’un cycle. À savoir la fin du cycle de ses croyances limitantes, comme le déclic pour changer et repartir sur un autre cycle, un réapprentissage d’abord, une reprogrammation ensuite, de manière à entamer une seconde vie avec évidemment d’autres résultats.
Pour passer de la programmation non consciente à la reprogrammation consciente, il faut du temps.
Le travail intérieur porte toujours ses fruits !
Il faut juste travailler sur le besoin. C’est la clé !
Il y a plusieurs types de déclic en coaching. Je vais en donner quelques exemples.

La compréhension de la cause profonde de pourquoi je suis comme ça et plus précisément le pourquoi de mes travers comportementaux. La cause profonde de son profil de personnalité, on la trouve quasiment à chaque fois quand on fait l’exercice de la ligne de vie. Cet exercice consiste à revisiter sa vie depuis son enfance et d’y tracer sa ligne de vie permettant de décrire les étapes clés qui ont été soit positives, soit négatives. On y découvre que je ne suis pas responsable du contexte dans lequel je me suis construit. Je n’ai pas choisi mes parents, ma place dans la famille, l’ainé, le petit dernier arrivé « par accident » , l’unique enfant, etc. Autant de contexte que je vais vivre tantôt bien et tantôt comme une blessure, une « psycatrice. » Cette blessure et surtout la manière dont je l’ai vécue m’ont fait basculer dans un profil de personnalité. Pour être aimé des autres, je me suis conditionné et programmé non consciemment pour agir suivant une motivation profonde en développant en même temps des talents et des travers. Difficile de se déprogrammer. Le déclic provient de ce raisonnement « finalement, je ne suis pas responsable de tout ce qui s’est passé dans ma vie. Mais, aujourd’hui adulte, je suis responsable de ce que j’en fais ! » La suite du déclic est de laisser de côté ses travers et de ne prendre que ses talents. Il faut du temps pour en arriver à ce raisonnement !

Un autre déclic provient souvent d’un paradoxe, de deux idées contradictoires qui, mises bout à bout, déclenchent l’étincelle. Par exemple, je suis en processus de coaching pour atteindre un objectif et je boucle sur une croyance limitante, « je n’ai jamais rien fait de bien dans ma vie. » Généralement, je rétorque « puisque vous êtes là en processus de coaching, et si vous commenciez maintenant ? »
Lorsqu’on sort de sa zone de confort, le déclic intervient. Lorsque le client agit, même avec une action a priori sans importance, il est évident qu’il bouscule ce qui était en place avant d’avoir agi. Les autres réagissent autrement, les résultats changent, ce qui ouvre un autre champ d’investigation. La mise en action a modifié le contexte. Le déclic a opéré, la mèche est allumée !
À la quatrième séance, une cliente m’a dit « j’ai comme l’impression qu’on tourne en rond. » Je lui ai répondu que je me faisais exactement la même réflexion qu’elle… Grand blanc ! Nous avons échangé autour de quoi elle tournait et bouclait. Ce fût le déclic. Elle venait de prendre conscience de ses freins sur lesquelles elle bouclait.
Elle a pris sa réflexion comme objet de sa réflexion !
C’est ce qu’on appelle la pratique réflexive. C’est un excellent moyen de déclencher le déclic.

Je fournis les allumettes pour que vous allumiez la mèche. Contactez-moi.