Ce que la Spirale Dynamique peut nous aider à comprendre en éducation des enfants

La Spirale Dynamique nous apprend que les niveaux de conscience, par lesquels Sapiens est passé depuis 300 000 ans, sont devenus nos gènes d’évolution sociale, appelés Vmèmes. Ils font donc partie de notre patrimoine. Ce qui signifie que, jusqu’à l’âge adulte, l’enfant qui nait aujourd’hui va passer par les mêmes crises existentielles que celles que l’Humanité a vécues et qu’elles seront donc traitées par les mêmes transcendances. Parents, si vous connaissiez ça, ce serait de nature à faciliter l’éducation de vos enfants, non ?

Alors que peut-on retenir de ces enseignements ? Y aurait-il un « point pivot » stratégique dans l’accompagnement d’un enfant, qu’il ne faudrait surtout pas rater ? Si oui lequel ? Et si les parents le rataient, quelles seraient alors les conséquences dans la vie du futur adulte ? Un modèle a cela d’intéressant, qu’il nous permet de comprendre la réalité en mettant des mots sur ce qu’on observe. C’est facilitant pour réagir aux situations rencontrées. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

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Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons les niveaux d’existence ou de conscience par lesquels l’enfant se transcende au cours de son évolution. L’enfant nait, on lui coupe le cordon ombilical, il se retrouve seul, dans le niveau de conscience BEIGE. Comme l’Homo sapiens qui est apparu il y a 300 000 ans en Afrique, la perspective est d’assurer sa survie avec des besoins primaires. Très vite, il comprend que sa survie ne tient que par sa tribu d’appartenance, sa famille, avec comme chefs de tribu, Maman et Papa. Dans ce niveau d’existence VIOLET, il y a une grande part à l’imaginaire et au magique, c’est le temps des contes de fées et du Père Noël. Puis, survient une crise d’émancipation avec l’émergence du niveau d’existence ROUGE, sans foi ni loi, où l’égo s’exprime. C’est le temps du  »NON », des caprices et de la rébellion par la violence. L’enfant entre ensuite à l’école, où il apprend les règles de la vie en société organisée. C’est l’apprentissage du niveau de conscience BLEU. Mais une nouvelle crise existentielle va pointer, celle de l’adolescence ORANGE. En effet, les règles BLEUES sont vécues comme une entrave à l’émancipation, alors l’adolescent va « jouer » avec les règles, pour sa satisfaction personnelle. Puis dans la compétition du niveau d’existence ORANGE, l’adolescent ressent un besoin d’expression de sa diversité, plutôt que sa différence qui est pointée du doigt. L’enfant a besoin d’être compris, il aspire à un niveau d’existence VERT empathique, où l’humain a toute sa place.

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Alors, où se situe le « point pivot » de l’éducation de l’enfant ? Dans le récit très succinct que je viens de rappeler, vous aurez noté qu’il y a deux crises d’émancipation qui donnent naissance à deux niveaux de conscience, ROUGE et ORANGE. Quelle est la différence entre le deux ? La différence se situe dans le niveau d’existence BLEU charnière.

Tout l’art de l’éducation des enfants va résider à accompagner l’émancipation de l’enfant par le raisonnement ORANGE, avec, en même temps, l’intégration des règles BLEUES. Pour mieux comprendre cette notion stratégique, je vais l’exprimer autrement. L’accompagnement de l’enfant doit consister à lui faire comprendre que c’est grâce aux règles et à leur utilisation « intelligente » et « raisonnée » qu’il pourra s’émanciper. Stratégiquement, il convient d’autoprogrammer l’enfant à raisonner.

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Contrairement au niveau d’existence ORANGE, le ROUGE n’intègre pas les règles de la vie en société organisée. À part la sienne, l’enfant en ROUGE n’a aucune foi ni loi ! Le « point pivot » se situe donc au niveau d’existence BLEU. Si le contexte d’évolution de l’enfant est un BLEU coercitif, où l’égo ne peut pas s’exprimer, alors il va procéder à une immanence(*), c’est-à-dire un repli, vers le niveau ROUGE. Il s’émancipera en ROUGE et non en ORANGE. Et dans ce niveau ROUGE, aucune vie en société organisée n’est possible, puisque la violence est le moyen d’action privilégié.

(*) L’immanence est l’inverse de la transcendance. La transcendance provient de l’évolution vers un nouveau niveau d’existence en ayant réglé une crise existentielle et en ayant intégré le niveau précédent. L’immanence, c’est le retour à un niveau de conscience précédent à cause du contexte, parce que ses besoins légitimes ne sont plus satisfaits.

Plus l’enfant raisonnera sur l’application des règles, moins il aura recours à l’immanence ROUGE refuge, avec la violence comme solution de facilité.

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Si on rate ce « point pivot » stratégique, le futur adulte utilisera naturellement la violence en réaction à tous ses futurs problèmes d’existence.

Aujourd’hui, on s’émeut d’une société violente ! L’éducation que nous réservons à nos enfants ne serait-elle pas une des responsables de cette situation ?

Il y a un autre point qui est important et qui favorise ce « point pivot. » Depuis la loi de 2019, l’âge de l’entrée à l’école est passé à 3 ans. L’idée est de contribuer à la transcendance le plus rapidement possible du niveau VIOLET tribal de la famille au niveau BLEU de la vie en société organisée. Cette loi a pour intention de faire en sorte que le niveau d’existence ROUGE passe le plus rapidement possible, chez l’enfant, pour qu’il laisse le moins de trace chez le futur adulte. Ce type de loi est de nature à investir dans les générations futures.

La Spirale Dynamique nous aide à accompagner le changement en éducation des enfants, mais aussi en management, en politique et en coaching. Venez en débattre, tous les jeudis de 18h à 19h, avec le lien rappelé en début d’article.