La crise existentielle est toujours une opportunité pour l’évolution de l’Humanité

Comme concept de l’évolution de l’Humanité et comme modèle d’accompagnement du changement, la Spirale Dynamique nous apprend que l’Homo sapiens a toujours évolué après avoir vécu des crises existentielles successives. Elles ont été systématiquement réglées par une transcendance, vers un nouveau niveau d’existence ou de conscience, une nouvelle vision du monde et un nouveau système de valeurs associé. Et ainsi de suite, jusqu’à la crise existentielle suivante ! On peut alors dire que pour évoluer, l’Homo sapiens doit vivre des crises existentielles. Autrement dit, les crises existentielles sont salutaires à l’évolution de l’Humanité. C’est à partir d’elles que l’Homo sapiens se transcende grâce à un saut de conscience. Grâce à la crise existentielle qu’il vit, le fait de voir le monde différemment et de changer de système de valeurs lui permet alors d’avoir une perspective de satisfaction de ses nouveaux besoins.

L’enchaînement d’une crise existentielle se déroule en 4 phases. C’est bon à savoir quand on accompagne le changement en éducation des enfants, en management, en politique et en coaching. C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

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Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la Spirale Dynamique, je vais définir ce qu’est une crise existentielle et l’illustrer par un exemple. Pour une meilleure compréhension, prenons la crise existentielle planétaire que nous vivons aujourd’hui. À savoir, le changement climatique induit par l’activité humaine, par exemple.

Depuis le Siècle des lumières, depuis donc la Révolution scientifique puis industrielle, nous évoluons dans un niveau de conscience ORANGE fait de jouissance personnelle sans compter, en épuisant les ressources terrestres, en polluant et en émettant des gaz à effet de serre. Peu importe, on jouit du progrès technique. C’est la phase alpha.

Puis, ce contexte a créé des problèmes d’existence. Par exemple, la pollution aux particules fines entraîne des maladies. Le réchauffement climatique entraîne des phénomènes météorologiques extrêmes qui en quelques minutes ravagent nos biens. Mais, comme l’Homo sapiens a une grande capacité d’adaptation, alors il s’adapte. C’est la phase beta.

Photo de Alexander Krivitskiy sur Pexels.com

Puis, nos besoins sont de plus en plus difficiles à satisfaire. C’est le creux gamma. Dans cette troisième phase, on cherche des solutions. Et où les trouve-t-on ? Évidemment, dans les solutions du passé. Par exemple, « la science va nous sauver ! » Eh bien non ! Les solutions du passé ne sont pas ou plus applicables. La science, aussi forte soit-elle, ne peut pas modifier le sens du courant El Niño dans le pacifique ! On se retrouve dans l’incapacité de faire face à la situation et à satisfaire nos besoins. Le réchauffement climatique est inexorable, la science, qui a satisfait nos besoins depuis 300 ans, ne peut plus rien pour nous. La montée du niveau des océans et des zones de la planète devenues inhabitables vont provoquer un exode de milliards de personnes. On est dans l’impasse. C’est une crise qui touche notre existence et la pérennité même de l’espèce humaine. C’est ce qu’on appelle une crise existentielle.

C’est là que l’on juge que l’accompagnement du changement est efficace ou non ! L’accompagnement du changement doit faire en sorte que la durée de la crise existentielle soit la plus courte possible.

On prend conscience que c’est notre vision du monde et notre système de valeurs qui sont les responsables de la situation. C’est là qu’interviennent des précurseurs. À savoir des êtres humains qui nous montrent une nouvelle vision du monde avec un système de valeurs associé pour un nouveau niveau d’existence, VERT, cette fois, pour l’exemple de la crise existentielle écologique. Ce qui permet d’entrevoir une perspective. C’est ce qu’on appelle le saut de conscience delta. C’est la phase qui précède la transcendance.

On pourrait dire, ça y est ! Avec le VERT, on a enfin trouvé la terre promise, le paradis terrestre. Eh bien non ! Il suffit de regarder comment « s’impose » déjà ce nouveau dogme VERT. Un dogme de plus, l’écologisme auquel on peut associer le wokisme parmi la longue liste des « ismes » qu’a créé l’Homo sapiens, à savoir capitalisme, marxisme, nationalisme, communautarisme, libéralisme, etc. sans compter les « ismes » religieux.

Aujourd’hui, de nombreux groupuscules violents prônent une « révolution culturelle VERTE » qui en arrivent à asperger de soupe, la Joconde, par exemple. C’est une nouvelle dictature de la pensée qui s’installe, avec son lot de violence, de coercition et de restriction de nos besoins, qui vont peser sur le collectif. Pour mériter le paradis, terrestre cette fois, il faut penser comme ci et comme ça, faire preuve de pénitence, l’écologie punitive, et de restriction, par exemple ne pas avoir d’enfant pour éviter des bouches à nourrir. J’allais dire « …et c’est reparti pour un tour ! » Pour ouvrir une nouvelle crise existentielle d’émancipation, encore une fois. L’Histoire de l’évolution de l’Humanité se répète sans cesse, suivant le même schéma depuis 300 000 ans.

Sans cesse ? Non, ça dépend de nous ! Sapiens, toi qui es, par définition, l’hominidé sage, intelligent et prudent, réveille-toi ! Plutôt que d’utiliser ton intelligence à tes dépens, fais preuve de sagesse ! Clare Graves, qui est à l’initiative de la Spirale Dynamique, a écrit un article dans « the futurist » en 1974. Imaginez ! 1974, quel visionnaire ! Il y parle de « saut majeur de conscience. » Vous aurez noté la nuance. Il ne parle pas de saut de conscience, mais de saut majeur de conscience ! Que voulait-il dire ?

Il voulait tout simplement dire que l’Homo sapiens crée systématiquement un nouveau dogme en réaction au dogme précédent. Suivant ce principe, chaque dogme est bon pour l’Humanité, puisqu’il règle une crise existentielle. Et « en même temps » chaque dogme nuit à l’humanité, puisqu’il crée à son tour une crise existentielle.

C’est ça le saut majeur de conscience dont parlait Clare Graves ! C’est d’abord de comprendre que dans chaque niveau de conscience, il y a, EN MÊME TEMPS, le meilleur et le pire. Et ensuite, il est nécessaire et suffisant de ne garder QUE le meilleur de tous les contraires.

Il suffirait de ne garder que le meilleur, mais comme l’Homo sapiens a aujourd’hui les moyens de sa propre destruction, s’il souhaite bien sûr poursuivre son évolution ! À moins que la crise ne soit pas suffisamment profonde et qu’il doive encore se faire mal, avant de comprendre qu’il serait souhaitable de faire preuve de sagesse. C’est, entre autres, la conclusion de mon livre « comprendre la Spirale Dynamique pour mieux l’utiliser. »

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