Pour changer de vision du monde, il faut vivre une crise existentielle et être dans une impasse

Savez-vous que depuis sa révolution cognitive, il y a 70 000 ans, l’Homo sapiens est venu à bout de 4 crises existentielles ? 4 contextes où ses besoins vitaux n’étaient plus satisfaits. Savez-vous qu’il s’en est systématiquement sorti en changeant de vision du monde, de niveau d’existence et donc de système de valeurs ? Ça devrait vous rassurer, dans le sens que la 5ᵉ crise existentielle que nous vivons aujourd’hui trouvera à coup sûr sa solution… jusqu’à la crise existentielle suivante que l’Homo sapiens aura créé lui-même de toute pièce ! En résumé, pour son évolution, l’Homo sapiens a besoin de vivre une crise existentielle. C’est nécessaire, mais est-ce suffisant ? Eh bien non ! Savez-vous aussi qu’avant de changer de vision du monde, l’Homo sapiens a un processus bien précis qui le mène systématiquement dans une impasse ? C’est cette impasse qui lui permet le saut de conscience pour changer de vision du monde.

Pour changer de vision du monde, l’Homo sapiens doit « vivre une crise existentielle » ET « être dans une impasse. »

C’est un processus récurrent et caractéristique de notre espèce. Mais alors, qu’est-ce qui le justifie ? Et en quoi connaître cela est la clé de l’accompagnement du changement aujourd’hui ? C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui. Et c’est que j’aborde durant les 197 pages de mon livre « comprendre la Spirale Dynamique pour mieux l’utiliser.« 

Mon livre en version ebook et en version livre.

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La Spirale Dynamique est d’abord un concept de l’évolution de l’Humanité. Grâce à la connaissance de ce concept, c’est aussi un modèle d’accompagnement du changement. Le concept identifie 6 étapes, ou niveaux d’existence, par lesquelles nous sommes passés depuis notre Révolution cognitive, il y a 70 000 ans, lorsque l’Homo sapiens est sorti d’Afrique pour conquérir la planète.

Un niveau d’existence est un paradigme, une vision du monde qui s’appuie sur un système de valeurs. Ce concept décrit comment une vision du monde et son système de valeurs associé contribuent systématiquement à générer une crise existentielle. Comment ? Tout simplement parce que l’Homo sapiens est capable EN MÊME TEMPS du meilleur comme du pire. Illustrons cette spécificité de Sapiens.

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Pour sortir du niveau d’existence de couleur ROUGE qui prônait la violence aveugle et le sans foi ni loi des barbares, l’Homo sapiens a fait appel à une autorité supérieure, un Dieu unique et bienveillant, qui devait s’imposer à tous avec des lois humanistes comme « tu ne tueras point » et « tu ne voleras point. » De quoi satisfaire à nouveau ses besoins vitaux. Ça, c’est le meilleur ! C’était l’avènement du niveau d’existence BLEU, mythique, mais dogmatique. Pour le salut de l’Humanité, tous les individus devaient croire aux mêmes vérités des Saintes Écritures, au prix de la coercition et de l’inquisition. Les croisades et la Saint-Barthélémy sont des exemples de ces extrémités justifiées par un dogme. Ça, c’est le pire ! Poussées à l’extrême, les religions monothéistes ont généré une crise existentielle avec un fort besoin d’émancipation.

Mais voilà, la crise existentielle ne suffit pas à changer de vision du monde, de niveau d’existence et de système de valeurs. Il faut des précurseurs, c’est-à-dire des êtres humains qui montrent qu’une autre vision du monde est possible et qu’elle est de nature à satisfaire, de nouveau, les besoins vitaux.

Qui ont été ces précurseurs du niveau d’existence ORANGE qui a suivi le BLEU ? En découvrant un continent non cité dans les Saintes Écritures, Christophe Colomb a fait tomber le dogme des VÉRITÉS au profit de la RÉALITÉ. Galilée a fait tomber le dogme du géocentrisme, la Terre au centre de l’Univers. Napoléon a créé des codes, dont le Code civil dans lequel les valeurs humanistes ont été intégrées avec jugement équitable, plutôt qu’une justice expéditive d’ordre divin. Pour ne citer qu’eux.

Mais voilà, ce n’est pas suffisant. Pourquoi ? Pour une raison simple, c’est à cause du fonctionnement de notre cerveau.

Avec seulement 2% du poids du corps, le cerveau humain est l’organe qui de loin consomme le plus d’énergie. Jour et nuit, le cerveau consomme 25% de l’eau, de l’oxygène et du sucre que nous consommons. Notre cerveau est le même que celui du chasseur-cueilleur que nous étions, il y a à peine 12 000 ans, avant notre révolution agricole. Alors, notre cerveau est programmé pour consommer le moins d’énergie possible. Il s’économise. Et comment s’économise-t-il ? En utilisant le moins possible ses capacités analytiques. Ce n’est pas de la fainéantise, c’est de l’économie d’énergie programmée pour la survie. Dans ces conditions, le cerveau humain privilégie systématiquement un raisonnement simple.

Alors pour satisfaire ses besoins vitaux qui ne sont plus satisfaits dans une crise existentielle, le cerveau va rechercher les solutions simples qu’il a en mémoire pour tenter de régler la crise existentielle. Aujourd’hui, nous sommes dans une crise existentielle, au moins dans deux domaines. Une crise écologique, suite aux excès du niveau d’existence ORANGE de la société de consommation. Une crise induite aussi par ce niveau d’existence ORANGE, qui engendre de fait des discriminations et qui a engendré le mouvement woke, c’est-à-dire en éveil aux discriminations. Ça, c’est le meilleur ! Pour en sortir, l’Homo sapiens s’appuie sur quoi ? Des solutions simples, les solutions du passé. Celles qui s’appuient sur des dogmes qui se terminent toutes en « isme » créant ainsi des religions d’État théistes ou non théistes redevables des dogmes du niveau d’existence BLEU. L’extrémisme religieux, mon Dieu est meilleur que le tien. Le marxisme, on va prendre l’argent aux riches et abolir la propriété individuelle. Le nationalisme, on va renvoyer tous les étrangers chez eux. L’écologisme, tout ce qui n’est pas renouvelable est proscrit, y compris ce qui est bas-carbone. Le wokisme, on va rééduquer par la contrainte si nécessaire tous ceux qui discriminent dans une « révolution culturelle. » Etc. Ça, c’est le pire ! Et évidemment, tous ces « ismes » ne peuvent que se combattre les uns contre les autres.

Le combat des extrêmes aboutit systématiquement à une impasse. Lorsque l’Homo sapiens ne satisfait pas ses besoins vitaux et qu’il est dans une impasse, alors il fait appel à ses capacités cognitives. Et comment pourrons-nous sortir de cette crise existentielle ?

Puisque l’Homo sapiens est capable du meilleur comme du pire, pour régler notre crise existentielle actuelle, la Spirale Dynamique prévoit « un saut majeur de conscience » pour ne prendre que le meilleur des contraires.

Spirale Dynamique

Dans les 6 niveaux d’existence par lequel l’Homo sapiens s’est transcendé, il y a eu en même temps du meilleur, qui a réglé une crise existentielle, et du pire, qui en a généré une autre. Le saut de conscience consiste à « ne conserver que le meilleur de tous les contraires, dans une tension créative. » Il suffirait de laisser le pire, c’est-à-dire les extrêmes, quels qu’ils soient.

En regardant la campagne électorale actuelle, on s’aperçoit que les thèses extrêmes s’expriment plus que la sagesse. C’est un classique en période de crise, l’impasse n’est pas loin. La Spirale Dynamique donne une perspective à l’accompagnement du changement. Je l’explique dans mon livre.

Spirale Dynamique