La reconnaissance, à quoi ça sert ?

green salad on white plate near grilled potatoes on brown table
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Pour nourrir nos besoins physiologiques, nous mangeons. Et comment nourrir nos besoins psychologiques, alors ? Est-ce qu’atteindre un objectif suffirait ? Oui mais, s’il faut attendre l’atteinte de l’objectif, « on se sert la ceinture » en attendant ! Que nous faut-il pour ne pas maigrir psychologiquement ?

C’est ce que je vous propose de voir aujourd’hui.

four people showing clap hand gestures
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Enfant, nous avons été éduqué avec des encouragements ou des remontrances. « C’est bien, bravo, tu n’es pas tombé de vélo, continue ! » ou « Tes résultats scolaires ne sont pas bon ! » Que ce soit positif ou négatif, vous avez remarqué les négations dans ces phrases … Culturel ?

Quand Eric Berne, le père de l’analyse transactionnelle, parle de signe de reconnaissance positive, il parle de « stroke » , une caresse, un câlin en anglais, une caresse psychologique. Attention, parce que stroke en anglais, ça peut aussi vouloir dire un coup, dans le sens négatif. Les encouragements et les remontrances sont en fait des strokes qui, lorsqu’ils sont positifs, nourrissent nos besoins psychologiques. Nous avons besoin de ces strokes positifs, c’est notre nourriture psychologique.

Un stroke positif sur ce qu’on a « fait » , ce qu’on est capable de faire donc, va renforcer la confiance en soi. Vous l’aurez compris, un stroke négatif, à l’inverse …

Un stroke positif sur ce que l’on « est » , la valeur qu’on nous attribue donc, va renforcer l’image de soi vue par les autres, c’est à dire l’estime de soi. Vous l’aurez compris, un stroke négatif, à l’inverse …

A la réception de ce stroke positif, ce signe de reconnaissance, vous allez ressentir une émotion de joie monter en vous. Exprimez-là ! (« ex-pression » , littéralement sortez la pression liée à la joie) Partagez-là ! Célébrez-la ! C’est important ! De cette émotion de joie courte, certes, suivra un sentiment de bien être qui, lui, sera durable. Plus vous exprimez la joie (à l’externe), plus le sentiment interne sera fort et durera. De ce sentiment de bien-être va naître des croyances aidantes et donc une envie de continuer, pour aller rechercher le plaisir de recevoir encore ces signes d’encouragements, comme un levier de la motivation. Vous l’aurez compris, un stroke négatif, à l’inverse, génèrera des croyances limitantes que l’on ruminera en interne et qui entretiennent ce sentiment de mal-être et l’inaction.

Mais voilà, culturellement on exprime plus de remontrances que d’encouragements. « Ben oui ! Ce qui est conforme à l’attendu, c’est normal ! Pourquoi encourager ? Quand ce qui est fait n’est pas à l’attendu, la remontrance permet de recentrer, de remettre sur les rails, montrer la voie ! » Aaah ! Notre éducation ! Depuis plus de 3000 ans, une éducation fondée uniquement sur des interdits « tu ne tueras point, tu ne voleras point etc. » Que du négatif ! Pas étonnant d’être centré sur ce qui n’est pas conforme. Alors que promouvoir le positif, même s’il est partiellement à l’attendu, a des effets bénéfiques, au plus profond de soi, comme des vitamines que l’on absorbe pour trouver les forces de se mouvoir. Il faut exprimer des émotions de joie pour se mouvoir. Je me meus parce que je m’émeus ! Alors, donnez-nous aujourd’hui notre stroke positif quotidien ! Notre câlin quotidien !

Motivation

Distribuons des strokes positifs ! Que l’on soit parent, manager, dirigeant ou autre, distribuons des encouragements à poursuivre. Ne soyons pas timide, soyons authentique ! La reconnaissance de l’effort porte ses fruits, toujours ! C’est notre nourriture quotidienne qui nous donne la force de continuer à agir. Mais attention, le stroke, le signe d’encouragement ne doit pas être sur-estimé, sur-joué, sinon le récepteur y verra de la manipulation et vous aurez l’effet inverse. Le signe de reconnaissance doit être authentique, vrai, juste.

D’un autre coté, si vous ressentez un manque de reconnaissance, un manque de stroke, de câlin donc, n’hésitez pas à en demander aux autres. Faites comme si vous aviez faim et demandiez à manger, votre santé psychologique en dépend. Par ailleurs, si vous recevez des strokes négatifs, des coups, et que vous sentez que cela peut vous affecter, réagissez, de manière non violente certes, mais réagissez. Par exemple, soulignez que « Oui, ce que j’ai fait n’est pas à l’attendu, mais ce n’est pas la peine d’en rajouter… merci !« 

Basé sur l’action, le coaching est aussi fondé sur la compréhension de ces mécanismes. Il s’agit d’aider le coaché à atteindre son objectif en l’encourageant, en le challengeant, en reconnaissant sa valeur sur sa juste mesure, sans la sur-estimer. C’est d’une efficacité redoutable, le coach le sait. Et lorsque vous aurez terminé votre processus de coaching, autonome donc, c’est vous qui allez vous auto-encourager par des strokes positifs pour vous auto-coacher ! Sachez prendre soin de vous psychologiquement. En satisfaisant quotidiennement vos besoins de nourriture psychologique, vous allez grandir et améliorer votre confiance en vous. Si vous souhaitez atteindre vos objectifs dans cet état d’esprit, contactez-moi.

2 commentaires sur “La reconnaissance, à quoi ça sert ?

    • Merci pour votre commentaire et compliment que je prends comme un « stroke positif » qui me nourrit, comme je l’écris dans cet article sur « la reconnaissance, à quoi ça sert ? ». Mes articles sont authentiques, les mots viennent assez naturellement, c’est du vrai. J’avoue que j’ai des ancêtres qui écrivaient bien et qui doivent y être pour quelque chose ! Le prochain article, samedi à venir, sera sur « l’existence du père Noël »…
      J’ai consulté aussi votre blog, particulièrement sur la définition du bonheur qui a attiré ma curiosité. Comme vous je pense que la quête du bonheur est « en regardant d’une façon réaliste les douleurs et les dangers que l’on fait face efficacement aux problèmes de la vie ». Dans mes ateliers sur le développement personnel j’ai pour habitude de définir simplement le bonheur de la manière suivante « C’est la pleine satisfaction de nos besoins psychologiques ». Encore faut-il connaître nos besoins, issus de nos valeurs, c’est à dire ce qui guide notre vie. La satisfaction des besoins est le noyau dur de l’humanité et tous les êtres humains ont un point commun, la quête du bonheur. Par contre, ce sont les moyens de l’atteindre qui diffèrent. A partir du moment où on a identifié ses besoins ! D’où le travail sur soi en développement personnel, un travail de toute une vie, voire plus …

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